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Soignants non vaccinés : retour mi-mai, mais comment ?
Les professionnels de santé suspendus car non vaccinés contre le Covid-19 pourront être réintégrés dans leurs équipes mi-mai, a annoncé François Braun au cours d’un déplacement dans la Marne, le 28 avril. A l’officine, on s’interroge sur les modalités.
Le 30 mars, la Haute Autorité de santé (HAS) avait recommandé la levée de l’obligation vaccinale pour les soignants avec pour conséquence le retour à leur poste des soignants non vaccinés, avis immédiatement suivi par le ministère de la Santé. « L’instruction est prête. Je vais la signer en tout début de semaine prochaine (NdlR : à partir du 2 mai). Le décret de mise en application sera pour mi-mai », a indiqué le ministre de la Santé, selon l’AFP.
François Braun veut que la réintégration se fasse « dans de bonnes conditions ». Sur le terrain, les représentants de la branche patronale de la pharmacie d’officine, qui n’ont pas été consultés, ont toujours de nombreuses questions sans réponse. Ils attendent la publication du décret pour donner la conduite à tenir quant à la gestion du personnel, et les obligations du titulaire. « Est-ce une décision temporaire ? Car, que se passera-t-il si l’épidémie de Covid-19 devient plus virulente ?, interroge Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Est-ce qu’on va quand même imposer 1 ou 2 injections, correspondant à la première obligation de primovaccination, ou 3 injections correspondant au rappel ? Car certains salariés n’ont refusé que la 3e dose. » Sans compter l’ambiance dans les équipes qui devront accueillir leurs collègues non vaccinés car « en tant que professionnels de santé, nous devons promouvoir la vaccination », ajoute le président de l’USPO.
Autre question : que deviennent les salariés en CDD qui remplacent les soignants suspendus ? « Les pharmaciens et les préparateurs non vaccinés seront autorisés à reprendre leur poste après la publication du décret. Ce qui met fin au CDD de remplacement en cours, la cause étant terminée », signale Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Et de faire remarquer aussi qu’un abandon de poste, sous réserve de respecter une procédure stricte, peut désormais être considéré comme une démission.
« Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout », constate aussi le ministre de la Santé. En officine, le nombre de salariés non vaccinés contre le Covid-19 est estimé à 1 500.
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