- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Temps de travail et congés ›
- Pénurie de personnel : le plan d’action de l’Ordre

© Getty Images/iStockphoto
Pénurie de personnel : le plan d’action de l’Ordre
D’un côté, la profession compte 10 000 à 15 000 postes non pourvus dans les officines, dont 7 000 postes d’adjoints, et des places en facultés de pharmacie désertées par les étudiants. De l’autre, les nouvelles missions conventionnelles se multiplient pour les officinaux. « Nous sommes déterminés à résoudre cette équation difficile », a lancé Brune Maleine, président de la section A de l’Ordre des pharmaciens lors de la 34e journée de l’Ordre, qui s’est déroulée à Paris ce 21 novembre. Les autres sections (distribution, hôpital, industrie, biologie médicale…) sont également concernées par la pénurie de personnel.
« Le chantier va commencer dès maintenant », a complété Carine Wolf-Thal. La présidente du Conseil national de l’Ordre a présenté « la feuille de route et le plan d’action » pour redonner de l’attractivité à la pharmacie, construits avec les parties prenantes de la profession et les politiques.
« C’est une fusée à plusieurs étages », a expliqué Carine Wolf-Thal. Déjà, l’Ordre compte mieux faire connaître les métiers de la pharmacie dès le collège et le lycée, et va réactiver sa campagne de promotion pour la troisième fois. Il compte également rendre plus visible dans Parcoursup la filière officine « invisible aujourd’hui », selon l’instance, qui va aussi « réfléchir avec les étudiants en pharmacie » pour rendre la filière attractive. Selon Bruno Maleine, « le métier de pharmacien est peu connu, les missions évoluent et le grand public ne connait pas ce métier ». C’est pourquoi des « séminaires d’attractivité » seront prochainement programmés, au niveau régional, avec les syndicats, les doyens de facultés de pharmacie, les étudiants, « pour compléter les étages de la fusée ».
Autre mot d’ordre : « plus de fluidité dans nos parcours », a expliqué Carine Wolf-Thal, notamment en favorisant les passerelles entre métiers et en les rendant plus accessibles. Autre mesure évoquée : mieux attirer les diplômes étrangers et accepter les diplômes hors Union européenne, qui ne sont pas reconnus actuellement. « Ce n’est plus acceptable aujourd’hui », a lancé Jérôme Parésys Barbier, président de la section D. Autrement dit : « Nous souhaitons à terme, après des modifications de textes, inscrire des pharmaciens qui possèdent un diplôme européen, francophones, mais qui n’ont pas de nationalité UE », par exemple Canadiens, complète Jérôme Parésys Barbier, par ailleurs force de proposition pour attirer les adjoints : « fidéliser dans les entreprises par des encadrements de stagiaires différents, par des rémunérations différentes, des entrées dans le capital différent », a-t-il listé. Et d’interpeller ses confrères : « vous êtes tous des ambassadeurs de votre métier ».