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Départ en vacances : un remplaçant sinon rien
À l’approche des congés d’été, la question revient avec insistance : un pharmacien titulaire peut-il partir en vacances sans être remplacé et laisser uniquement ses préparateurs gérer l’officine ? La réponse est sans ambiguïté : non.
« Il n’est pas autorisé de laisser l’officine aux préparateurs », a rappelé Philippe Besset, président de la FSPF, vendredi 15 mars, lors du point hebdomadaire du syndicat. En l’absence du titulaire, un pharmacien doit obligatoirement être présent pour assurer la responsabilité pharmaceutique de l’établissement.
Qui peut remplacer le titulaire ?
Plusieurs profils sont autorisés à assurer le remplacement :
– un pharmacien adjoint ou associé ;
– un pharmacien remplaçant externe ;
– un étudiant en pharmacie ayant validé sa cinquième année ainsi que son stage de six mois de pratique professionnelle, à condition de détenir un certificat de remplacement en cours de validité. Ce dernier point est essentiel : sans ce certificat, l’étudiant ne peut exercer comme remplaçant, même temporairement.
Faute de remplaçant, fermeture imposée
Dans un contexte où trouver un remplaçant devient de plus en plus difficile, notamment en zone rurale, certains pharmaciens n’ont d’autre choix que de fermer temporairement leur officine pendant leurs congés. Cette fermeture doit alors être organisée avec l’ensemble de l’équipe, afin que tous les congés soient posés sur la même période.
Avant de fermer, quelques précautions s’imposent :
– prévenir les patients chroniques pour qu’ils puissent renouveler leurs traitements en amont ;
– afficher clairement sur la porte de l’officine la durée de fermeture ;
– indiquer les coordonnées des confrères les plus proches, pour les urgences.
Un enjeu d’organisation mais aussi de responsabilité
L’absence de remplaçant ne peut, en aucun cas, être comblée par la seule présence de préparateurs, même expérimentés. En cas de contrôle ou d’incident, la responsabilité du pharmacien titulaire pourrait être engagée.
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