Salaires et attractivité de la branche : les négociations toujours au point mort

© Getty Images

Salaires Réservé aux abonnés

Salaires et attractivité de la branche : les négociations toujours au point mort

Publié le 30 janvier 2024
Par Yves Rivoal
Mettre en favori

« Encore un rendez-vous manqué », regrette dans un communiqué la Fédération nationale Force Ouvrière des métiers de la pharmacie. Réunis en Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) le 29 janvier pour les négociations conventionnelles portant sur les salaires minima et la révision des classifications, les syndicats de salariés et les deux chambres patronales, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), se sont quittés sans avoir avancé d’un pouce, après une heure d’échanges menés dans un climat tendu.

« La FSPF et l’USPO se sont présentées une nouvelle fois sans mandat de négociation. Les 120 000 salariés de la branche restent donc pris entre le marteau et l’enclume, victimes collatérales du bras de fer entre les représentants des employeurs et la Sécurité sociale, s’insurge Olivier Clarhaut, le secrétaire fédéral pharmacies d’officine de FO, qui n’a guère apprécié la méthode. Les chambres patronales savaient qu’elles n’avaient rien à proposer. Elles nous ont donc fait venir pour rien, ce qui traduit un manque de considération pour le dialogue social. »

Pour rappel, la FSPF avait suspendu en novembre dernier les discussions tant que les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie n’aboutiraient pas. Les syndicats de salariés ont de leur côté réaffirmé qu’ils suspendaient unanimement toute signature d’accords collectifs jusqu’à la rouverture de véritables négociations sur les salaires et l’attractivité de la branche. « La non prise en compte de la perte de pouvoir d’achat des salariés nous conduit aujourd’hui à une situation rare puisque les salaires des seize premiers coefficients sont rattrapés et alignés sur le Smic depuis sa revalorisation de 1,13 % au 1er janvier 2024 », souligne Olivier Clarhault. Chambres patronales et syndicats de salariés ont prévu de se retrouver le 11 mars prochain pour un nouveau round de négociations dont l’issue sera une nouvelle fois suspendue aux résultats des négociations conventionnelles entre les syndicats de pharmaciens d’officine et l’Assurance maladie.

Publicité