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Rétro 2024 : les négociations salariales ont abouti
Que s’est-il passé ?
On ne compte plus le nombre de commissions paritaires permanentes de négociation et d’interprétation (CPPNI) qui se sont tenues depuis décembre 2023. Un an plus tard, les négociations sont toujours à l’arrêt et ce, malgré quelques avancées qui sont venues bouleverser les calendriers. D’abord, la signature de l’avenant économique avec l’Assurance maladie cet été qui acte l’augmentation de la rémunération à hauteur d’un milliard d’euros à l’horizon 2027. De quoi relancer les discussions du côté des syndicats patronaux qui attendaient beaucoup de ces négociations conventionnelles. Mais, en septembre, toujours aucun accord n’est trouvé. Le 26 novembre, une augmentation de 1,8 % est actée et prend de facto effet rétroactivement dès le 1er novembre 2024 pour les salariés exerçant dans des officines adhérentes à l’un ou l’autre des syndicats signataires.
Dates clés
– 11 décembre 2023 : réunion en CPPNI mais aucune revalorisation n’est proposée par les syndicats patronaux.
– 29 janvier 2024 : nouvelle réunion, les organisations salariales décident de ne plus négocier.
– 1er juillet 2024 : pour la première fois, seule l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) met en avant une revalorisation du point à 0,5 %.
– 5 juillet 2024 : parution de l’avenant n° 1 à la Convention nationale pharmaceutique au Journal officiel (la signature datant du 10 juin 2024).
– 16 septembre 2024 : l’USPO propose une augmentation de 0,8 % et, pour la première fois, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) suggère une revalorisation à 1,2 %.
– 1er novembre 2024 : revalorisation du Smic à hauteur de 2 %.
– 18 novembre 2024 : les syndicats salariés et employeurs prévoient de se réunir à nouveau pour poursuivre les négociations salariales.
– 26 novembre 2024 : le point bénéficie d’une hausse de 1,8 %.
Quelles conséquences pour les pharmaciens ?
Le contexte économique des officines reste tendu, comme le rappelle Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) : « Les officines ont des trésoreries qui ne vont plus, les fermetures se multiplient, les pharmaciens se suicident… Ce n’est juste pas possible. D’autant qu’on sait que s’il y a une augmentation, on sera obligé de licencier. » Mais, du côté des salariés, la perte de pouvoir d’achat s’accumule depuis 2022. FO Pharmacie avait d’ailleurs demandé jusqu’à 6 % de revalorisation en septembre pour maintenir un pouvoir d’achat cohérent. « On savait que ça ne passerait pas mais on s’assoit déjà sur beaucoup de choses dans ces négociations », pointe David Brousseau, secrétaire fédéral de la branche officine. La prochaine étape sera donc de revoir les coefficients car « les salaires, notamment ceux des salariés qui ne sont pas cadres, restent assez bas alors que les connaissances, elles, augmentent ».
Le chiffre
16 : C’est le nombre de coefficients concernés par la revalorisation du Smic le 1er novembre dernier.
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