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Financement des retraites : salariés ou libéraux, un seul et même modèle pour tous les pharmaciens ?
Alors que la question des retraites et de leur financement durable est dans tous les programmes des candidats à l’élection présidentielle, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) a organisé la troisième édition de ses rencontres sur le thème « Retraites : ouvrons la voie de la capitalisation collective pour un financement durable et un soutien actif à l’économie nationale ».
Sans réforme, le système des retraites va dans le mur parce qu’à l’horizon de 2050, la France comptera 1 actif pour 1 retraite (ce ratio est déjà atteint pour les pharmaciens libéraux) et que les régimes gérés par répartition ne pourront plus garantir le même niveau de vie aux retraités qu’aujourd’hui. Malgré un rapport démographique défavorable, le régime de capitalisation collective des pharmaciens finance aujourd’hui près de la moitié de leur retraite complémentaire sans jamais peser sur les finances publiques. « L’association de la répartition et de la capitalisation pour gérer les retraites a notamment permis aux pharmaciens libéraux d’économiser 1 milliard d’euros sur les 4,7 milliards de pensions de retraite versées par leur régime complémentaire durant les 30 dernières années », indique Philippe Berthelot, président de la CAVP.
Selon lui et de nombreux spécialistes des retraites, les futurs gouvernants et décideurs publics doivent s’inspirer de ce qui fonctionne pour les professions libérales et faire du système de retraite des pharmaciens titulaires une solution d’avenir pour les Français. D’autres systèmes (Banque de France, l’établissement de retraite additionnelle de la fonction publique…) construits sur le même modèle ont également faire la preuve de leur robustesse et de leur solvabilité financières.
Baisser les cotisations retraite pour capitaliser
La soutenabilité d’un tel système basé sur la capitalisation collective, généralisé à tous les Français, Nicolas Marquès, directeur général de l’Institut économique Molinari, la juge possible. « 28 % du salaire brut des salariés du privé financent le régime de retraite de répartition, en baissant d’un point les cotisations patronales, les cotisations salariales et l’impôt de production, cela permettrait de dégager des ressources qui pourraient être placées à long terme sur une retraite par capitalisation », propose-t-il.
Pour convaincre les décideurs politiques, il faut travailler la corde sensible de l’accélération de la transition écologique qui nécessite un investissement de 50 milliards d’euros par an. Les responsables des caisses autonomes des professionnels libéraux estiment que ces ressources confiées aux fonds de pension, dont la mission est de détenir et gérer des actifs financiers d’une valeur supérieure à celle de leurs engagements, doivent servir à financer des investissements responsables « ESG-climat » (ce sigle désigne les critères Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance).
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