Médicament : la rémunération sur sa dispensation en stand by
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Médicament : la rémunération sur sa dispensation en stand by

Publié le 10 février 2022
Par Francois Pouzaud
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Dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention pharmaceutique, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont toutes deux demandé à l’Assurance maladie de ne pas toucher pour l’heure à la réforme de rémunération de la dispensation des médicaments. Si leurs arguments tiennent la route, les syndicats seront-ils pour autant entendus par l’Assurance maladie ?

Alors que Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie, prévoyait déjà une baisse de la marge plafond sur la dernière tranche de rémunération correspondant aux médicaments chers de 97,60 € (au-delà d’un PFHT de 1930 €) à 44 €, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont à tour de rôle demandé de reporter de deux ans la réforme économique sur la dispensation du médicament. « La liste des courses est longue », reconnaît Philippe Besset, président de la FSPF : « Deux ans ne seront pas de trop pour bâtir un nouveau modèle économique, se livrer aux différents chiffrages sur la poursuite de la réforme de la rémunération et aux nécessaires simulations pour ne pas déstabiliser le réseau des officines. » Il justifie une négociation en septembre 2023, voire en début d’année 2024 par le fait qu’il faut pouvoir disposer d’un exercice et d’une année de référence hors Covid-19 et qu’entre-temps, il y aura la convention des médecins. Ce report aurait aussi le mérite de repartir sur un nouveau calendrier de négociation quinquennale de la convention, dont le terme ne tomberait plus au moment des élections présidentielles. Une ultime séance de négociation se tiendra mardi 15 février après-midi au siège de l’Assurance maladie. Les deux syndicats présenteront alors une proposition commune, et à partir de celle-ci, le dg de l’Assurance maladie rédigera un projet de texte finalisé pour une éventuelle signature en cas d’accord des parties.

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