Neuf nouvelles classes thérapeutiques rejoignent le registre des groupes hybrides

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Neuf nouvelles classes thérapeutiques rejoignent le registre des groupes hybrides

Publié le 18 juin 2025
Par Christelle Pangrazzi
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Antiseptiques, antifongiques, antipsoriasiques ou encore préparations ophtalmiques… un arrêté publié ce 18 juin 2025 élargit la liste des classes de médicaments pouvant entrer dans la liste des groupes hybrides. Une extension aux enjeux tarifaires et industriels importants.

Via ce nouvel arrêté, le gouvernement modifie celui du 12 avril 2022 fixant la liste des classes de médicaments éligibles à une inscription au registre des groupes hybrides. Essentielle, pour la régulation des prix et la substitution, cette liste est élargie à neuf nouvelles classes ATC :

– les préparations stomatologiques – Anti-infectieux et antiseptiques locaux

– la dermatologie – Antifongiques topiques

– la dermatologie – Antipsoriasiques topiques

– les antiseptiques et désinfectants

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– la dermatologie – Autres préparations

– les préparations pour la gorge

– l’ophtalmologie – Anti-infectieux

– l’ophtalmologie – Antiglaucomateux et myotiques

– l’otologie – Anti-infectieux

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en charge de l’ajout, de la modification ou de la suppression des spécialités pharmaceutiques au sein du registre, devrait procéder à des mises à jour progressives afin d’intégrer de nouvelles spécialités à ces groupes.

Un outil au service de la régulation économique

Créé par l’article L.5121-10 du Code de la santé publique, le registre des groupes hybrides permet de regrouper des médicaments proches par leur forme, leurs indications ou leur mode d’administration sans être strictement identiques ni juridiquement substituables.

Ce dispositif offre de nouveaux outils pour réguler la dépense :

– revoir le prix de certaines spécialités de référence quand des alternatives moins chères existent,

– inciter à prescrire des médicaments équivalents, à moindre coût,

– et, à plus long terme, autoriser une substitution officinale encadrée.

Un signal pour les industriels… et les pharmaciens

L’élargissement des groupes hybrides répond à une volonté politique : mieux organiser un marché officinal parfois trop éclaté, notamment sur certains segments très chargés en références. C’est le cas, par exemple, des collyres anti-infectieux, des crèmes dermatologiques ou des antiseptiques locaux, où des dizaines de spécialités très proches coexistent, souvent avec des écarts de prix importants.

Pour les pharmaciens, cette extension ouvre la voie à de futures évolutions de la dispensation, en particulier si ces groupes servent de base à des mesures de substitution encadrée ou à des expérimentations de bon usage.