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Nausées et vomissements induits par les traitements anticancéreux
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L’essentiel à retenir sur les nausées et vomissements induits par les traitements anticancéreux
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Retrouvez les informations principales de ce cahier Formation dédié à la prise en charge des nausées et vomissements induits par les traitements anticancéreux.
À propos des nausées et vomissements induits par le traitement anticancéreux (NVITAC)
- Les nausées et vomissements induits par les traitements anticancéreux (NVITAC) sont des effets indésirables redoutés des patients, mais souvent insuffisamment pris en charge. Leur prévention correcte est primordiale pour améliorer la qualité de vie des malades sous anticancéreux, éviter les complications (dénutrition, troubles hydroélectrolytiques, insuffisance rénale) et de compromettre la bonne poursuite de la chimiothérapie. Elle implique une bonne connaissance de la pathogenèse, une évaluation du risque émétisant et la connaissance des recommandations de sociétés savantes (Afsos, Esmo-Mascc).
- Il existe 4 types de NVITAC : anticipés, liés à l’anxiété et survenant avant même l’administration de la chimiothérapie ; aigus, se produisant dans les 24 heures après l’administration de la chimiothérapie ; retardés, survenant dans les jours suivant l’administration de la chimiothérapie ; réfractaires, survenant en dépit d’une prophylaxie bien menée.
- Les NVITAC impliquent différents neuromédiateurs, dont principalement la sérotonine, responsable des NVITAC aigus, et la substance P (NK1), responsable des NVITAC aigus et retardés, et, à un degré moindre, la dopamine. Les antagonistes 5HT3 sont donc surtout efficaces sur les NVITAC aigus et le sont moins sur les retardés, tandis que les antagonistes NK1 sont efficaces sur les formes aiguës et retardées.
- La fréquence des NVITAC dépend du potentiel émétisant des anticancéreux (hautement, modérément, faiblement, très faiblement) et de facteurs individuels. En cas de protocole associant plusieurs cytotoxiques, le niveau de risque est déterminé par la molécule la plus émétisante.
- La présence de facteurs de risque individuels (âge inférieur à 55-60 ans, sexe féminin, anxiété, antécédents de nausées gravidiques, par exemple) doit faire « surclasser » la chimiothérapie.
À propos du traitement
- L’objectif visé est d’éviter la survenue de tout vomissement et que les nausées n’entraînent pas plus qu’une simple diminution de l’appétit mais sans modification des habitudes alimentaires.
- Les nausées et vomissements anticipés sont prévenus par des benzodiazépines et par une prise en charge optimale, dès le premier cycle de chimiothérapie.
- La prophylaxie primaire (concernant le premier cycle de chimiothérapie) des NVITAC aigus et retardés peut, selon le niveau émétisant, faire appel aux antagonistes dopaminergiques, aux antagonistes 5HT3, aux antagonistes NK1, aux corticoïdes et à l’olanzapine (hors autorisation de mise sur le marché), recommandée par le consensus Esmo-Mascc, en cas de potentiel hautement émétisant.
- Si la chimiothérapie est administrée sur plusieurs jours, chaque jour de chimiothérapie doit être considéré comme le premier et amène à prévenir des NVITAC aigus.
- En cas de NVITAC réfractaires, un traitement de secours est à envisager. Il consiste à augmenter les doses de sétrons ou à utiliser un antiémétique qui n’était pas dans le protocole initial : les antagonistes dopaminergiques injectables et l’olanzapine par voie orale sont en particulier proposés. En prophylaxie secondaire (si des NVITAC sont survenus au cours du cycle précédent, en dépit de la prophylaxie primaire), la prophylaxie primaire est intensifiée par l’ajout d’un nouvel agent antiémétique.
- En complément du traitement médicamenteux, les conseils hygiénodiététiques sont fondamentaux : fractionner les repas, manger avant d’avoir faim, préférer les repas froids, éviter les aliments gras et fortement odorants, boire par petites gorgées, se rincer la bouche après un vomissement, notamment.
Article issu du cahier Formation du n°3504, paru le 9 mars 2024.
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