« Tiques & vous » : la semaine de mobilisation contre les tiques

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« Tiques & vous » : la semaine de mobilisation contre les tiques

Publié le 12 mai 2025
Par Mathilde Combel
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Du 12 au 17 mai 2025, la 3e édition de la semaine nationale « Tiques & vous » se déroule en France pour sensibiliser le public aux maladies vectorielles liées aux tiques et à la prévention de leur piqûre.

La semaine nationale de sensibilisation « Tiques & vous » a pour intention de mieux faire connaître les tiques, les maladies qu’elles peuvent transmettre et les bons gestes à adopter pour se protéger. Trois grands objectifs guident cette campagne : partager les connaissances actuelles sur les tiques et les maladies vectorielles associées, promouvoir les pratiques de prévention et diffuser les résultats des recherches les plus récentes. À cette occasion, les cinq Centres de référence des maladies vectorielles liées aux tiques (CRMVT) se mobilisent partout en France. Ils proposent au public une large gamme d’activités : conférences, ateliers scientifiques de prévention, observations de tiques au microscope, démonstrations de retrait de tique avec un tire-tique, campagnes d’information et même des activités de plein air adaptées à tous les âges. Une opportunité pour le public de poser ses questions directement aux experts.

Morsures de tiques : quels sont les risques ?

Les morsures de tiques peuvent avoir des conséquences médicales significatives. La plus connue des maladies vectorielles est la maladie de Lyme, aussi appelée borréliose de Lyme. Elle est causée par une bactérie, Borrelia burgdorferi sensu lato. L’infection peut se manifester par une lésion cutanée typique : l’érythème migrant, une plaque rouge qui s’étend autour du point de piqûre, sans démangeaison ni fièvre. En France, on estime à 50 000 le nombre de nouveaux cas par an (incidence de 51 pour 100 000 habitants en 2022). Certaines régions, comme Rhône-Alpes, sont particulièrement touchées en raison de la densité des massifs forestiers. D’autres maladies peuvent aussi être transmises par les tiques, notamment la tularémie, les rickettsioses, l’encéphalite à tique ou encore la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Toutefois, la probabilité de transmission d’un agent infectieux reste faible (1 à 4 %) et dépend de nombreux facteurs.

Agir vite, surveiller, consulter

En cas de morsure de tique, il est essentiel d’agir rapidement pour éviter la transmission d’un agent infectieux. Il faut retirer la tique dès que possible avec un tire-tique, sans utiliser de produits type éther ou alcool, puis désinfecter soigneusement la zone. Il est conseillé de surveiller la zone pendant 4 semaines. Si un érythème migrant apparaît, ou si la plaie devient anormalement rouge ou enflée, une consultation médicale rapide est nécessaire : un traitement antibiotique peut être requis. Il faut également consulter en cas de signes généraux comme la fièvre, des douleurs inexpliquées ou des manifestations neurologiques, articulaires ou dermatologiques. En février 2025, la Haute Autorité de santé (HAS) a mis à jour ses recommandations sur le diagnostic, les traitements et les parcours de soins liés à la borréliose de Lyme.

Une appli pour surveiller les tiques

Enfin, pour améliorer la surveillance et la recherche, le projet CiTIQUE met à disposition une application gratuite, Signalement TIQUE. En moins de trois minutes, on peut y signaler une piqûre, contribuer à la création de cartes de présence des tiques et participer à un programme de sciences participatives. Il est même possible d’envoyer la tique à un laboratoire : il suffit de la scotcher sur un papier absorbant (type mouchoir), d’indiquer la date et votre e-mail, et de l’expédier à l’adresse précisée sur le site https://tiquotheque.fr. Grâce à ces envois, une « tiquothèque » se constitue, utile aux actions de prévention et à la recherche. L’application permet également un suivi post-piqûre.

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