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Un état des lieux des cancers, région par région
Santé publique France vient de publier une série de 16 rapports régionaux, dont 13 métropolitains et trois d’outre-Mer – permettant d’estimer pour la première fois l’incidence et la mortalité de 24 cancers en France. Car des disparités géographiques parfois importantes existent. Les travaux confirment la surincidence et la surmortalité chez les hommes des cancers partageant l’alcool et/ou le tabac comme facteurs de risque en Bretagne, dans les Hauts-de-France et en Normandie. Dans ces deux dernières régions, la situation est d’ailleurs défavorable à la fois chez l’homme et chez la femme toutes localisations cancéreuses confondues, par rapport à la France métropolitaine. Dans les Hauts-de-France, le rapport note que plusieurs des cancers étudiés « ont un lien plus ou moins marqué avec les comportements de santé comme le tabac, l’alcool et la surcharge pondérale ». En Normandie, un diagnostic plus tardif, une moindre participation aux dépistages organisés et un moins bon environnement socio-économique pourraient être en cause. C’est en Auvergne-Rhône-Alpes que la situation régionale est la plus favorable pour tous, même si un gradient croissant de mortalité est-ouest est trouvé chez les hommes. L’Occitanie tire également plutôt bien son épingle du jeu.
Une surmortalité par mélanome est constatée dans les régions côtières de Bretagne (+ 20 %), Normandie (+ 22 % chez la femme) et Pays de la Loire, mais pas en PACA. Pour les auteurs du rapport breton, l’explication pourrait être « une surreprésentation des activités professionnelles en extérieur par rapport au niveau national et des températures clémentes, trompeuses sur le risque d’une exposition prolongée au soleil ». A noter que la Nouvelle-Aquitaine présente une mortalité supérieure au niveau national pour les tumeurs du système nerveux central (+ 12 % chez les hommes et + 15 % chez les femmes). Une situation également retrouvée dans les départements du Gers et des Hautes-Pyrénées, formant une zone de surincidence et de surmortalité méconnue à ce jour.
Dans les régions d’outre-Mer, les rapports décrivent une situation favorable comparée à la France hexagonale, avec néanmoins un excès d’incidence et de mortalité associé aux cancers de la prostate (en lien avec le pesticide chlordécone), du col de l’utérus, de l’estomac (prévalence élevée d’H. pylori) et aux myélomes multiples.§
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