- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- Pourquoi les patients diabétiques présentent un risque accru de complication au niveau des pieds ?

© Getty Images
Pourquoi les patients diabétiques présentent un risque accru de complication au niveau des pieds ?
À l’origine, cette complication fréquente du diabète résulte de la combinaison d’une polyneuropathie associée, dans 50 % des cas, à une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). La neuropathie diabétique, liée à l’hyperglycémie chronique, comprend une atteinte des fibres nerveuses sensitives, motrices et végétatives et est responsable d’une perte de sensibilité, de déformations progressives des pieds, d’hyperkératose localisée et d’hyposudation (risque de sécheresse cutanée). La diminution de la sensibilité ne permet pas aux personnes diabétiques de se rendre compte de l’apparition d’une plaie (quelle que soit son origine, notamment lorsqu’il s’agit de frottements liés aux déformations plantaires) et l’AOMI, elle aussi consécutive à l’hyperglycémie chronique, augmente le risque infectieux en raison d’une faible oxygénation des tissus ayant pour conséquence un retard dans le processus de cicatrisation. Le risque d’amputation est alors augmenté. Pour cette raison, il est recommandé aux patients diabétiques d’examiner leurs pieds une fois par jour. Par ailleurs, l’Assurance maladie prend en charge des séances de prévention des lésions du pied diabétique par le pédicure-podologue (cinq à six séances par an selon les cas) chez les patients les plus à risque.
On estime qu’en France 20 à 25 % des personnes vivant avec un diabète présentera une plaie du pied au cours de leur vie. Il s’agit d’une cause majeure d’hospitalisation, ce qui constitue, compte tenu du mauvais pronostic associé à ce type de plaie et des coûts que cela engendre, un enjeu de santé publique.
Sources : Assurance maladie ; Fédération française des diabétiques.
- Vimkunya : un nouvel outil face à la menace du chikungunya
- Le moteur du remboursable cale, l’économie officinale tousse
- [VIDÉO] Les mégapharmas peuvent-elles mettre en péril les petites officines ?
- Derniers jours pour déclarer l’activité 2024 de votre officine à l’ARS
- Capécitabine : une interprétation différente de l’uracilémie chez l’insuffisant rénal


