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L’ère du pancréas artificiel s’ouvre

Publié le 26 mars 2016
Par Anne Drouadaine
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Plusieurs études ont débuté pour évaluer l’efficacité du pancréas artificiel en vie réelle. Il s’agit d’un système recréant la physiologie du pancréas, défaillant dans le diabète de type 1. Le pancréas artificiel, qui régule le glucose sanguin, est le premier système en boucle fermé, contrairement à la pompe à insuline qui nécessite l’intervention extérieure des patients. Le pancréas artificiel se compose d’une pompe à insuline et d’un dispositif de mesure de la glycémie en continu relié par une interface via un smartphone et un algorithme qui définit les doses d’insuline à délivrer. Le patient pourra également indiquer dans l’application son alimentation et la réalisation d’exercices physiques. Plusieurs systèmes sont à l’étude dont le dispositif électronique français Diabeloop développé par le CERITD (Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète) associant la pompe à insuline Cellnovo et le lecteur Dexcom G4. L’originalité du projet Diabeloop est également l’association à un système de télémédecine (avec des infirmiers spécialisés en diabétologie) qui peut intervenir en collaboration avec le diabétologue du patient.

D’après un sondage réalisé auprès de 738 adultes diabétiques de type 1, l’intérêt est réel et 83,5 % d’entre eux souhaiteraient bénéficier du pancréas artificiel de façon « extrêmement ou très probable ». Cependant, à l’issue des études, le pancréas artificiel Diabeloop devrait être indiqué seulement pour les diabétiques de type 1 adultes mal équilibrés sous pompe et à risque d’hypoglycémie. Par la suite, un élargissement de son utilisation aux enfants et aux diabétiques de type 2 pourra être envisagé.

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