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Comment se manifeste la corticophobie ?
La corticophobie est la crainte, la peur, voire le refus d’utiliser des dermocorticoïdes. Cette phobie se rencontre essentiellement dans la dermatite atopique. Les patients, plus particulièrement les parents des enfants atteints, sont alors réticents à appliquer de la cortisone sur les lésions d’eczéma, par peur des effets indésirables. Les raisons à cela sont multiples : idées reçues, amalgame entre les corticoïdes systémiques et locaux, méconnaissance de la maladie (notamment de son caractère chronique) et des traitements (entre autres, de leurs effets suspensifs et non curatifs), discours contradictoires entre les différents professionnels de santé, les notices, les conseils de l’entourage, les informations trouvées sur Internet, etc.
La corticophobie constitue souvent le principal frein à l’observance et perturbe ainsi la prise en charge de la dermatose : échecs thérapeutiques, complications, nomadisme médical, etc. Au comptoir, il est important d’entendre la peur du patient sans chercher à la minimiser, mais également de prendre le temps de rappeler les fondamentaux du traitement, son mode d’action et les bénéfices attendus. Proposer de compter le nombre de tubes utilisés et de tenir un journal des poussées entre deux consultations, et pourquoi pas de participer à des ateliers d’éducation thérapeutique en milieu hospitalier. Pour pouvoir lutter efficacement contre la corticophobie, le pharmacien doit s’assurer que lui-même n’a pas d’a priori sur ces traitements, et actualiser ses connaissances si besoin.
Sources : « La dermatite atopique », Société française de dermatologie, dermato-info ; Association française de l’eczéma.
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