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Acétate de cyprotérone : où en est-on avec les méningiomes ?
Les mesures de réduction des risques de méningiome associé à l’utilisation de fortes doses d’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques) mises en place depuis 2018 ont payé. C’est ce qui ressort du bilan établi par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, faisant état d’un « changement profond des pratiques entre 2018 et 2021 ».
Durant cette période le nombre de personnes traitées par acétate de cyprotérone à une dose supérieure ou égale à 25 mg a chuté de 88 % chez les femmes et 69 % chez les hommes. Près de 82 % des personnes traitées en 2018 ne l’étaient plus fin 2021. Un report a été constaté pour 35 % des femmes vers d’autres hormones sexuelles, ou vers la spironolactone, diurétique à effet antiandrogène, pour 5 % des femmes et 3 % des hommes. Beaucoup de patients semblent donc avoir purement et simplement arrêté leur traitement.
En ce qui concerne le dépistage du méningiome, près de 70 % des femmes et 50 % des hommes traités par la molécule en décembre 2021 avaient réalisé une IRM cérébrale, conformément aux recommandations de l’ANSM. Les chiffres sont moins bons à l’initiation de traitement avec moins de 50 % d’IRM, examen pourtant préconisé avant toute instauration de traitement.
Au final, la forte réduction de la consommation d’acétate de cyprotérone a permis de diminuer le nombre de méningiomes intracrâniens attribuables à ce médicament. Le nombre de femmes opérées est ainsi passé de 95 en 2017 à seulement 7 en 2021, soit une chute de 93 %.
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