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Quand parler de toux chronique ?
La toux chronique est définie, selon les recommandations internationales et celles de la Société de pneumologie de langue française, par une persistance de la toux durant au moins 8 semaines. Cette durée permet notamment de la distinguer d’une toux postvirale qui ne nécessite pas d’exploration.
Des causes de toux chronique à rechercher
Des signes d’alerte font suspecter une pathologie grave, notamment un cancer bronchique, par exemple : altération de l’état général, infections à répétition, dyspnée d’effort, dysphonie, dysphagie, modification de la toux chez un fumeur, anomalies à la radiographie du thorax. En leur absence, il est recommandé l’arrêt du tabac chez un patient fumeur ou le remplacement d’un traitement tussigène le cas échéant (inhibiteur de l’enzyme de conversion, notamment) durant quatre semaines. Si, malgré cela, la toux persiste, l’interrogatoire et les examens visent à rechercher les trois causes les plus fréquentes de toux chronique : l’asthme, le reflux gastroœsophagien et la rhinosinusite chronique.
Prise en charge d’une toux réfractaire
Si ces investigations n’aboutissent pas, on parle de toux chronique réfractaire ou inexpliquée qui peut faire appel à des médicaments neuromodulateurs prescrits hors autorisation de mise sur le marché par des spécialistes comme les otorhinolaryngologistes et les pneumologues (de type amitriptyline, gabapentine, prégabaline), voire à la morphine à faible dose, éventuellement associée à une rééducation (kinésithérapie ou orthophoniste) si un dysfonctionnement laryngé a été mis en évidence lors des examens complémentaires.
Sources : « Recommandations de prise en charge de la toux chronique de l’adulte », Revue des maladies respiratoires, 2023 ; « Toux chronique : nouvelles recos pour la prise en charge initiale », La Revue du praticien, 8 septembre 2023.
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