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Produits de substitution du tabac : bientôt prescrits en pharmacie ?
Invité de l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI du dimanche 28 mai, le ministre de la Santé François Braun a été longuement interrogé sur le sujet des cigarettes, des puffs et du sevrage tabagique. Et a ouvert la porte à la prescription des produits de substitution par le pharmacien.
La prise en charge des cigarettes électroniques « est sur la table », a affirmé François Braun à quelques jours de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai. Dans l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI du dimanche 28 mai, le ministre de la Santé a estimé « qu’il faut se poser la question » du remboursement des cigarettes électroniques, évoquant une intégration de cette mesure dans le prochain plan gouvernemental antitabac. Concernant les substituts nicotiniques et en y assimilant les cigarettes électroniques, François Braun a indiqué qu’il « envisage d’ouvrir cette prescription aux pharmaciens, qui sont confrontés aux fumeurs qui veulent arrêter ». Pour rappel, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 comporte dans son article 66 la possibilité de mettre en place une prise en charge des substituts nicotiniques dispensés sans ordonnance par les pharmaciens d’officine à titre expérimental, pour une durée de deux ans et dans trois régions.
A ce jour, les cigarettes électroniques, également appelée vapoteuses, ne peuvent être vendues en pharmacie car elles ne figurent pas sur la liste des produits dont la délivrance y est autorisée. Ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché, elles ne font pas partie de l’arsenal médicamenteux antitabagique. « Il n’y a actuellement pas de preuve scientifique suffisante permettant d’affirmer que les produits du vapotage puissent constituer une aide à l’arrêt de la consommation de tabac », publie le ministère de la Santé sur son site internet. Dans son dernier avis sur le sujet, qui remonte à octobre 2014, la Haute Autorité de santé considère toutefois que « si un fumeur refuse les moyens de substitution nicotinique recommandés, leur utilisation ne doit pas être déconseillée mais doit s’inscrire dans une stratégie d’arrêt avec accompagnement ».
Lors de cette émission, François Braun s’est également prononcé en faveur de l’interdiction pure et simple des « puffs ». Un sujet sur lequel il s’est penché et souhaite « avancer le plus vite possible » par le biais d’un projet de loi. Ces dispositifs de vapotage jetables sont très prisés par les jeunes car ils contiennent des arômes et sont peu chers. « Ils amènent les jeunes vers le tabagisme », affirme le ministre. Les « puffs » sont d’ores et déjà interdits de vente aux mineurs, dans les boutiques, les bureaux de tabac ou sur internet.
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