- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Point de vue : la prévention ne diminue pas les dépenses de santé
Point de vue : la prévention ne diminue pas les dépenses de santé
Jean de Kervasdoué*, économiste de la santé et professeur émérite au Conservatoire national des Arts et métiers (CNAM), était l’invité du Café Nile du 1er mars 2023. Il y parlait de prévention.
Connu pour son regard critique, l’économiste a tenu des propos décapants sur la prévention : « Les hommes politiques vous disent que la prévention va diminuer les dépenses de santé et c’est totalement faux. A supposer que la prévention soit efficace, les gens vont vivre plus vieux et si vous ne mourrez pas d’un cancer du poumon, vous allez mourir d’autre chose 5 ans plus tard. Le problème de la dimension économique de la prévention est donc très discutable et totalement empirique ».
Et d’ajouter : « La prévention est liberticide », en donnant quelques exemples d’injonctions comme arrêter de fumer ou porter le masque. Pour Jean de Kervasdoué, l’usage du mot « prévention » « ne veut rien dire » et on le confond avec l’éducation à la santé et le dépistage, auxquels il croit mais auxquels aussi une bonne partie de la population échappe en réalité. Dernière remarque de l’économiste : « Nous ne vivons pas pour vivre plus longtemps ».
* Auteur de « La santé à vif : pour sauver notre système de santé, les solutions existent, pourquoi ne les applique-t-on pas ? » (Editions HumenSciences)
- Déremboursement des tests antigéniques : les syndicats réclament une prise en charge au moins pour les plus fragiles
- Grippe : pas de paracétamol systématiquement chez l’enfant fébrile
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- Modèles miniatures : tout devient « organoïde » dans notre vie
- Territoires fragiles : pourquoi les syndicats veulent revenir à la table des négociations ?
- Epilepsie-France remet en question le durcissement des règles de prescription du valproate
- Financiarisation de la santé : le sujet reste brûlant en 2025
- Biosimilaires en ville : le marché s’installe plus ou moins vite