Consommation de tabac : du mieux mais des inégalités sociales marquées

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Consommation de tabac : du mieux mais des inégalités sociales marquées

Publié le 21 mai 2025
Par Marianne Maugez
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À quelques jours de la Journée mondiale sans tabac (le 31 mai), l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en partenariat avec Santé publique France, dévoile les résultats d’une étude sur la consommation de tabac et le vapotage. Entre différences territoriales et inégalités sociales, focus sur les éléments clés des résultats de l’enquête.

Depuis 1999, l’OFDT quantifie les opinions et les perceptions de la population française sur les drogues et les politiques associées, grâce à l’enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes (EROPP). C’est dans le cadre de cette étude, qu’un échantillon représentatif de 14 984 adultes, âgés de 18 à 75 ans et vivant en France hexagonale, a été interrogé en 2023 sur ses habitudes en matière de consommation de tabac et/ou de cigarettes électroniques.

Une consommation de tabac en baisse

La baisse de la consommation de tabac, débutée en 2016 (même si une relative stabilité est à noter pendant la pandémie de Covid-19) est toujours d’actualité. Ainsi, entre 2021 et 2023 la proportion de fumeurs quotidiens est passée de 25,3 % à 23,1 %, soit le niveau le plus bas depuis la fin des années 1990. À noter que les hommes sont plus souvent fumeurs quotidiens que les femmes (25,4 % versus 20,9 %) et que les cigarettes manufacturées restent les plus fumées devant les cigarettes à rouler.

Des inégalités sociales

Au-delà des chiffres prenant en compte la population totale, l’étude s’est intéressée aux niveaux de consommation en fonction des principaux facteurs socio-économiques. Elle a ainsi pu mettre évidence que le tabagisme quotidien demeure plus fréquent parmi les personnes déclarant des revenus modestes (inférieurs à 1 160 euros mensuels), celles les moins diplômées (28,9 % pour les personnes sans diplôme ou ayant un diplôme inférieur au baccalauréat contre 16,6 % pour les personnes déclarant un diplôme supérieur au baccalauréat) et/ou au chômage.

La photographie régionale du tabagisme quotidien est quant à elle relativement homogène, seules quatre régions se démarquant : la Bretagne et l’Île-de-France où les habitants sont moins consommateurs de tabac que dans le reste de la France hexagonale (respectivement 19,5 % et 19,6 %), et à l’inverse les régions PACA et Bourgogne-Franche-Comté affichent les taux les plus élevés (26,5 % et 26,8 %).

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Et le vapotage ?

L’utilisation de la cigarette électronique en 2023 concernait 8,3 % des 18-75 ans, près de trois quarts d’entre eux déclarant un usage quotidien du vapotage. Ces prévalences sont en augmentation quasi continue depuis 2017.

Par ailleurs, la proportion d’adultes déclarant avoir déjà vapoté au cours de leur vie a presque doublé en 9 ans, passant de 25,7 % en 2014 à 41,8 %.