Quelles sont les supplémentations recommandées chez la femme enceinte ?

La seule supplémentation systématique au cours de la grossesse est celle à base d’acide folique (ou vitamine B9). En effet, une carence au cours de la phase d’organogenèse (entre la 3^e et la 8^esemaine après la fécondation) accroît le risque d’anomalie de fermeture du tube neural qui deviendra le système nerveux central du bébé. Idéalement, la prise démarre au moins quatre semaines avant la conception et se poursuit jusqu’à huit semaines après. La dose est de 0,4 mg par jour en population générale et de 5 mg par jour chez les patientes à risque, autrement dit celles ayant des antécédents personnels de grossesse avec anomalie de fermeture du tube neural ou qui suivent un traitement médicamenteux pouvant créer une carence, comme certains antiépileptiques. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) estime que les femmes enceintes ont besoin de 0,6 mg par jour d’acide folique, ce qui a conduit certains laboratoires à proposer ce dosage dans leurs compléments alimentaires. Autre supplémentation conseillée : la vitamine D, généralement proposée en dose unique (100 000 UI) entre le 6^e et le 7^e mois de grossesse. Celle en fer n’est pas systématique mais est fonction du bilan martial. D’autres, comme l’iode, le magnésium ou les oméga 3, semblent intéressantes pour la maman et le futur bébé. Cependant, l’Anses recommande d’éviter la multiplication des sources de vitamines et minéraux en l’absence de besoins établis et d’un suivi biologique régulier. En pratique, il faut toujours se référer à la prescription médicale.

Sources : « Les références nutritionnelles en vitamines et minéraux » et « Compléments alimentaires destinés aux femmes enceintes », Anses ; « Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées », Haute Autorité de santé.