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Réseau officinal : la restructuration ne marque pas de pause
Le phénomène de fermeture d’officines se poursuit. En 2023, 248 pharmacies ont baissé le rideau, contre 211 en 2022 (+17,5 %), selon les données démographiques de l’Ordre national des pharmaciens dévoilées en juin dernier. C’est en Bourgogne-Franche-Comté que le nombre de fermetures rapporté au nombre d’habitants est le plus élevé : 7,5 officines supprimées par million d’habitants en 2023. La tendance n’épargne pas l’ouest du pays, avec 6 officines rayées de la carte par million d’habitants en Normandie et en Bretagne.
Promouvoir l’attractivité de l’officine
Cette restructuration du réseau s’appuie sur des fermetures volontaires d’officines, avec des regroupements ou des rachats de clientèle. Elle s’accompagne inévitablement d’une réduction de l’effectif de pharmaciens titulaires enregistrés par l’Ordre. En France, en 2023, 24 596 titulaires d’officine étaient recensés. Soit une baisse de 1,3 % par rapport à 2022 et de 10,7 % sur une décennie. Il ne reste plus aujourd’hui que 30 officines pour 100 000 habitants, contre 34 en 2013. Cette conjoncture engendre des tensions pour le réseau pharmaceutique qui préoccupent l’instance. Car d’autres facteurs accentuent les risques liés au repli de la démographie professionnelle : population qui requiert davantage de soins, raréfaction de la présence médicale, difficultés d’approvisionnement pour de nombreuses spécialités à l’officine. Pour remédier à cette situation, l’Ordre des pharmaciens promeut un retour de l’attractivité des études en filière officine et laisse entrevoir des perspectives de carrière pour les futurs pharmaciens, tant en termes de spécialisation que de reconversion.
Une profession féminisée
C’est une tendance de fond : la profession pharmaceutique reste majoritairement féminine. En 2023, 55,9 % des titulaires d’officine sont des femmes. La moyenne d’âge des pharmaciens titulaires est de 49,2 ans. Près de la moitié d’entre eux sont âgés de 50 ans et plus. Et 21 % des titulaires ont 60 ans et plus, contre 14,9 % en 2013. Pour autant, on devient titulaire plus jeune qu’autrefois. La proportion des pharmaciens âgés de moins de 40 ans est de plus en plus présente en section A. Elle est passée de 18,8 % en 2013 à 22,8 % en 2023.
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