Economie circulaire : le concept des 3R se développe en officine

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Economie circulaire : le concept des 3R se développe en officine

Publié le 2 janvier 2025
Par Charlotte Nattier
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Entre éco-recharges, initiatives de vrac et consigne d’emballages, la dermocosmétique s’engage dans une démarche circulaire, soutenue par des coalitions de marques et des innovations déjà disponibles en officine.

Réduire, recycler, réutiliser. Le concept des 3R, largement mis en œuvre dans les stratégies de responsabilité sociétale des entreprises, se développe aussi en officine. « La gestion raisonnée et intelligente des ressources pour s’inscrire dans les limites planétaires concerne tous les types de biens produits et consommés », rappelle Arnaud Lancelot, directeur de We don’t need Roads, services de conseil en environnement. L’idée centrale est de créer des boucles les plus courtes possibles. En dermocosmétique, il s’agit de faire évoluer la formule ou le packaging. Concernant ce dernier, de nombreuses initiatives ont déjà été mises en œuvre comme la réduction des emballages, l’écorecharge et même le vrac avec l’initiative Pharma-Recharge par exemple. « L’étape suivante est la consigne que nous soutenons à travers des coalitions, explique Arnaud Lancelot. Les grosses marques vont ouvrir la voie puis les consommateurs vont s’emparer du sujet. » Et d’ajouter, « le narratif qui accompagne le développement de ces marques est un levier qu’elles peuvent désormais actionner autour de cette problématique de réemploi ». La coalition Consigne Cosmétique, qui regroupe déjà La Rosée, Vichy, Pierre Fabre et Melvita, a pour objectif de rendre ses services disponibles dans une centaine de pharmacies où l’on pourra rapporter ses emballages vides qui seront ensuite nettoyés de façon industrielle, renvoyés à la marque, puis reconditionnés. Les clients qui y participent se verront reverser le montant de la consigne sous forme d’une remise immédiate en caisse. Plusieurs points de vente du réseau Apothical – la pharmacie Cap 3000 du centre commercial niçois ou encore la pharmacie Eiffel Commerce à Paris – proposent d’ores et déjà ce dispositif. « L’industrie alimentaire devrait bientôt annoncer de belles innovations en la matière qui soutiendront les autres secteurs », annonce Arnaud Lancelot. La prochaine étape : embarquer un maximum de consommateurs à s’équiper via la consigne et surtout, à rapporter leurs emballages vides.

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