Digilitalisation : Doctolib ne connaît pas la crise

Une manne de 500 millions d’euros. La levée annoncée par Doctolib le 15 mars provient majoritairement du fonds français Eurazeo et de la banque publique d’investissement Bpifrance, déjà présents au capital depuis 2017 et qui demeurent les principaux actionnaires de Doctolib. « L’ambition du groupe est d’ouvrir un logiciel pour tous les praticiens qui participent au parcours de soins du patient et de développer de nouveaux services. (…). Nous allons mettre à disposition des pharmacies un outil pour renforcer le lien entre praticiens et pharmaciens (DoctoTeam) et continuer ainsi à faciliter la téléconsultation et l’e-prescription (transmission des documents en 1 clic, ordonnances en ligne, etc.) pour le plus grand nombre », avait déclaré Arthur Thirion, Dg France de Doctolib, dans la rubrique Echange de Pharmacien manager (rubrique Echanges n° 216/217 décembre 2021/janvier 2022). A cela s’ajoutent d’autres développements en cours pour les médecins, les infirmiers et kinésithérapeutes libéraux et les hôpitaux… .

Cette levée de fonds va donc permettre à Doctolib d’assouvir ses ambitions, grâce à la création de 3500 emplois, dans 30 villes en France, Allemagne et Italie sur les cinq prochaines années. Un autre objectif ? Atteindre la rentabilité d’ici à 2024 ou 2025. « Notre modèle économique est très simple, durable et transparent. Nous sommes rémunérés par les abonnements que payent les professionnels de santé, de façon annuelle ou mensuelle, pour bénéficier de nos services. Les patients, eux, ne paient rien », avait précisé Arthur Thirion, dans cette même interview. Sur son site, Doctolib annonce être utilisé par 60 millions de patients et quelque 300 000 professionnels de santé.