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La vente en ligne de médicaments en Europe

Publié le 29 janvier 2022
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L’analyse : les e-pharmacies françaises sacrifiées ?

La notification qui interdit aux e-pharmacies européennes de faire de la publicité sur les médicaments en France ne règle pas tous les problèmes de distorsion de concurrence pour les pharmacies en ligne tricolores. « L’impossibilité de déporter les stocks et la préparation des commandes et l’interdiction de mutualiser les moyens sur une plateforme commune de vente en ligne de médicaments constituent autant de facteurs pénalisants pour les pharmacies françaises, rappelle Hélène Charrondière, directrice du pôle pharmacie-santé des Echos Etudes. Et comme la quasi-totalité des représentants ordinaux et syndicaux n’ont aucune envie de voir la vente en ligne de médicaments se développer en France, je ne vois pas trop comment les e-pharmacies françaises pourraient demain lutter à armes égales avec leurs concurrentes européennes. » Un constat partagé par Cyril Tétart, président de l’Association française des pharmacies en ligne (Afpel), qui se montre presque résigné. « Nous allons continuer de nous battre pour obtenir l’autorisation de déporter les stocks et lever l’obligation de recrutement sur les pharmaciens adjoints. Mais comme le retard pris sur nos concurrents européens est abyssal, il ne pourra probablement jamais être comblé, reconnaît-il. Ou alors, il faudrait ouvrir le capital des pharmacies pour favoriser l’arrivée d’investisseurs, autoriser la publicité et supprimer l’obligation d’adosser un site internet à une pharmacie physique. Mais ce serait alors ouvrir la porte à Amazon Pharmacy et consorts. J’ai bien peur que le remède soit pire que le mal… »

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