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Biosimilaires les plus dispensés : the winners are…
Depuis février, six nouvelles classes de biomédicaments sont substituables en initiation de traitement à l’officine. Selon les données de Cegedim Pharma, l’énoxaparine affiche la plus forte progression : son taux de délivrance en biosimilaire a bondi de 23 % en février à 52 % en avril 2025, soit une croissance de près de 30 points en trois mois.
Un chiffre qu’il explique par un facteur clé : « L’absence d’historique thérapeutique facilite l’adhésion du patient à la substitution, d’autant que les prescriptions concernent souvent des épisodes aigus. On est vraiment dans la continuité de ce qui était fait sur le générique, avec un profil de patient probablement plus aisé en termes de substitution », souligne David Syr, directeur exécutif de Cegedim Pharma.
Adalimumab et follitropine alfa complètent le podium
Deuxième biosimilaire le plus délivré : l’adalimumab, prescrit dans les pathologies inflammatoires chroniques. En avril, son taux de pénétration atteint 67,9 %, contre 61,7 % en janvier. Une progression de + 6,2 points, plus lente que celle de l’énoxaparine, en raison des spécificités du traitement.
« Dans les pathologies chroniques, la substitution monte étape par étape. Et toutes les officines ne délivrent pas ces médicaments chaque mois », précise David Syr. À cela s’ajoute l’attachement des patients à leur traitement d’origine, qui peut freiner l’acceptabilité du changement.
Troisième du classement : la follitropine alfa, utilisée dans l’assistance médicale à la procréation, avec une hausse de + 4,9 %. Là aussi, les volumes restent faibles et très concentrés. « Ce résultat est lié à des indications plus spécifiques, et à des profils patients plus ciblés. »
Des dynamiques inégales selon les molécules
Derrière ce trio de tête, l’étanercept et le filgrastim (déjà l’objet d’un taux de pénétration important) enregistrent des progressions plus modestes, de l’ordre de + 2 à + 5 points selon les relevés Cegedim. En revanche, le taux de pénétration des insulines biosimilaires reste stable, leur délivrance n’ayant pas été modifiée par l’arrêté de février qui n’accorde pas pour l’instant de droit de substitution.
L’hétérogénéité d’une molécule à l’autre s’explique donc en grande partie par l’adhésion des patients. « Si le patient conserve sa qualité de prise et sa qualité de service, alors la substitution par un biosimilaire suivra les mêmes dynamiques que pour les génériques », estime David Syr. À condition toutefois que le dispositif d’administration ne change pas les repères ni le confort d’usage du patient.
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