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Les Chochottes luttent pour se faire une place en pharmacie
Pas de doute, le laboratoire aveyronnais qui porte ce nom un brin provocateur cultive une image décalée. Sans faire de concession sur la qualité de ses produits, il accompagne des patients en rééducation kinésithérapique.
Lorsqu’un couple composé d’une kinésithérapeute ostéopathe et d’un architecte crée son entreprise, cela donne… Les Chochottes. Un nom ludique pour un concept inédit et breveté : la « para-kinésithérapie », déclinée sous la forme de produits destinés aux muscles et aux articulations qui comptent tant à la pratique professionnelle des kinés. C’est une discussion avec un ami agriculteur, il y a quinze ans, qui donne à Sylvie et Grégoire Couderc l’idée d’utiliser les graines de lin, très fines et caractérisées par une grande inertie thermique, dans la conception de coussins de thermothérapie. Ces graines sont également à même de servir de supports aux huiles essentielles.
Les premiers essais se révèlent fructueux, si bien que les confrères de Sylvie Couderc les adoptent aussi. A leur tour, leurs patients tentent de s’en procurer auprès de leurs pharmaciens. En vain. D’où la décision d’élargir la distribution de ces accessoires au circuit officinal. Enfin, « les pharmaciens eux-mêmes nous ont réclamé des nouveautés », relate Grégoire Couderc. C’est ainsi que les fondateurs des Chochottes, laboratoire basé à Rodez (Aveyron), décident de passer à la vitesse supérieure.
Des dispositifs médicaux, des soins et des conseils
Après les produits de thermothérapie et de cryothérapie, c’est une gamme de soins 100 % naturels qui voit le jour. « Textures, matières et principes actifs sont associés au service d’une efficacité et d’un confort d’utilisation optimaux », souligne Grégoire Couderc. Les coussins de thermothérapie sont faits main dans des centres d’aide par le travail, et l’entreprise met un point d’honneur à faire appel à des fournisseurs français ou européens, tout en soignant le service après-vente. Autre axe de différenciation : à chaque produit sont associés des exercices de rééducation simples, à effectuer chez soi. « Nos packagings sont très riches en informations et le site propose des conseils complémentaires », indique l’entrepreneur. Parmi les références phares des Chochottes, une moufle d’auto-rééducation sortie en janvier 2018 : ce dispositif breveté permet d’effectuer des exercices pour soulager les mains atteintes d’arthrose ou de rhumatismes, à chaud ou à froid. « Le CHU de Toulouse et l’hôpital Cochin à Paris, qui l’ont adoptée, ont constaté une baisse de l’utilisation d’anti-inflammatoires chez les patients concernés », fait valoir Grégoire Couderc. Soucieuse de se diversifier, la marque s’adresse également aux athlètes, avec un liniment du sportif aux huiles végétales et essentielles et, son dernier lancement, un gel fitness raffermissant et anticellulite.
Développé sur fonds propres, le laboratoire affiche un chiffre d’affaires de 500 000 euros en croissance de 10 à 15 % chaque année, et dispose aujourd’hui d’un réseau de plus d’une vingtaine de commerciaux. Il envisage un développement au Liban et dans le reste du Moyen-Orient ainsi qu’en Espagne. Mais la priorité de ses fondateurs est de continuer à se faire connaître auprès des professionnels de santé. Déjà présente dans 800 pharmacies, la marque va également communiquer en direction du grand public, notamment via la presse féminine et spécialisée. Son nom de baptême insolite devrait l’aider à gagner en notoriété, tout autant que son univers visuel vintage, inspiré par une carte postale de la fin du xixe siècle représentant les aïeux de Sylvie Couderc… des lutteurs de foire.
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