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International : du nouveau outre-Atlantique
Crise des opioïdes : McKinsey règle une note salée
Le très médiatique cabinet de conseil devra verser 1,5 milliard de dollars pour clore des litiges liés à la crise des opioïdes aux États-Unis. Cette somme est destinée à indemniser des centaines de collectivités locales, des hôpitaux et des assureurs santé ayant porté plainte. Le cabinet est accusé d’avoir conseillé des laboratoires, notamment Purdue Pharma, dans des stratégies visant à maximiser les ventes de médicaments hautement addictifs.
La crise des opioïdes, responsable de plus de 500 000 morts depuis les années 1990, a déjà coûté des milliards de dollars aux acteurs publics et privés. En 2021, McKinsey avait réglé 641 millions pour des plaintes similaires déposées par 47 États américains. Ce nouvel accord, impliquant aussi une contribution directe de ses associés, met en lumière le rôle controversé du géant du conseil dans cette tragédie nationale.
Trump relance le débat sur les médicaments innovants
Avec le retour de Donald Trump à la présidence, le modèle américain de fixation des prix des médicaments pourrait évoluer au détriment des Européens. Déjà, en 2020, Trump avait dénoncé les patients européens d’être des « passagers clandestins » bénéficiant des innovations pharmaceutiques à des prix bien inférieurs à ceux des États-Unis, où les traitements coûtent en moyenne deux fois plus cher.
Son projet de plafonnement des prix, basé sur les tarifs pratiqués dans d’autres pays, pourrait resurgir, cette fois, via le cadre juridique de l’Inflation Reduction Act. Une réforme de cette ampleur, si elle était appliquée, limiterait sans doute la marge de manœuvre des industriels pour négocier des prix plus accessibles en Europe. Le Vieux Continent pourrait alors voir son accès aux innovations thérapeutiques se resserrer, posant une fois de plus la question de sa souveraineté sanitaire.
« Big Pharma » secouée par la nomination de Robert Kennedy Jr…
La nomination de Robert Kennedy Jr. comme futur ministre de la Santé des États-Unis par Donald Trump fait trembler l’industrie pharmaceutique. L’annonce, officialisée jeudi, a immédiatement provoqué une chute des valeurs des laboratoires cotés à Wall Street : Pfizer a perdu 2,6 %, Moderna 5,6 %, et en Europe, Sanofi reculait de 4 % vendredi.
Critique virulent de l’industrie, Kennedy Jr. devra superviser la FDA (Food and Drug Administration) et le CDC (Center for Disease Control) avec, pour mission, de combattre « l’épidémie de maladies chroniques » attribuée aux polluants et produits chimiques. « Les laboratoires ont trop longtemps trompé les Américains », a martelé Donald Trump. Une déclaration qui annonce un bras de fer entre « Big Pharma » et le futur ministre.
… futur ministre de la Santé complotiste
Icône controversée, Robert Kennedy Jr., futur ministre de la Santé des États-Unis, n’a jamais craint d’aller à contre-courant. Avocat environnementaliste et héritier du clan Kennedy, il s’est fait connaître pour ses croisades contre les grands industriels et, plus récemment, contre les vaccins. Partisan des théories complotistes, il avait notamment affirmé que les réseaux 5G contribuaient à la propagation du Covid-19, une déclaration qui avait provoqué autant de rires gênés que d’inquiétudes.
Avec son profil atypique, il s’apprête à superviser des institutions qu’il critique vertement depuis des années. Son combat pour « libérer les Américains du joug des Big Pharma » fascine autant qu’il inquiète. À 70 ans, celui qui se présente comme un chevalier blanc de la santé publique pourrait bien être la figure de proue d’une réforme radicale… ou d’un chaos organisé. Une chose est sûre : avec RFK Jr. aux commandes, il y aura moins de demi-mesures que de feux d’artifice.
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