Ventes de médicaments remboursables : les tops et les flops de l’année 2019 - 30/09/2020 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
30/09/2020 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Ventes de médicaments remboursables : les tops et les flops de l’année 2019

CEPS, rapport, prix, médicaments remboursables Pixabay

En 2019, le marché des médicaments remboursables a progressé de 2,5 % par rapport à 2018, à 27,3 Mds€, apprend-on dans le dernier rapport du Comité économique des produits de santé (CEPS). Tiré notamment par les ventes de produits chers et par un effet structure (report des prescriptions vers des médicaments de prix plus élevés), le marché en ville progresse de 2,75 % à 19,1 Mds€. Les cinq classes thérapeutiques contribuant le plus à cette croissance (anticancéreux inhibiteurs de la protéine kinase CDK, inhibiteurs d'interleukines, anticoagulants oraux directs, médicaments de l’insuffisance cardiaque chronique, médicaments du sevrage tabagique depuis leur inscription sur la liste des produits remboursables) représentent à elles seules 7,6 % du marché et participent à hauteur de 2,6 points (+475,5 M€) à l’évolution du marché, dont 0,3 point pour les substituts nicotiniques (CA remboursable de 105 M€), classés quatrième contributeur à la croissance.

Concernant les 5 classes thérapeutiques en plus fort repli, qui totalisent une baisse de CA HT global de 183,5 M€, le CEPS précise qu’elles sont toutes concernées par des baisses de prix (générication, mise en œuvre de mesures de convergence et de cohérence de prix) ou par un effet de substitution vers de nouveaux produits.

Au sein de ce top 5, le classement est chamboulé par rapport à 2018. Les antiulcéreux (-42,6 %) qui occupaient la cinquième position l’an dernier sont devenus la première classe thérapeutique qui contribue le plus négativement à l’évolution du marché remboursable, devant les statines (-37,9 %) et les analgésiques non narcotiques antipyrétiques (-35,2 %), les inhibiteurs de protéases (-33,9 %) et les antinéoplasiques inhibiteurs de la protéine kinase BCR-ABL avec pour chef de file Glivec (-32 M€ à lui seul). Au sein des antalgiques, les spécialités Dafalgan et Doliprane paient un écot important (respectivement -6,4 M€ et -6 M€).

Du côté des génériques, en l’absence d’une volonté politique de lever les derniers freins et de trouver de nouveaux leviers à leur développement, ce marché fait du « sur place » : légère hausse du CA HT en ville de 1,6 %, taux de pénétration des génériques en baisse de 0,1 point à 80,8%, part en volume limité à  38,4 % du marché pharmaceutique remboursable.



François Pouzaud

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