Vaccination anti-Covid-19 à l’officine : Comment les JT traitent les pharmaciens ?

(P)ique ta mère !

D’emblée, les patients se montrent impatients de recevoir leur injection... Dans le reportage intitulé « Histoire de pharmacie» , diffusé dans l’émission TéléMatin (France 2) dès 6h30 (02H01), une patiente de 59 ans avoue se sentir « très soulagée et très contente de pouvoir enfin être vaccinée ». A l’image, Pierre Hebert, titulaire à Créteil (Val-de-Marne), équipé d’une blouse et d’un masque, pique en fait sa mère, avec sérieux et décontraction ! Et sa maman le félicite du geste qu’elle a reçu sans la moindre douleur ! 

“Proximité et facilité“ : des mots qui tournent en boucle

Pour les patients interviewés, tout semble rassurant : « C’est une nécessité, il n’y a pas d’autres solutions (que le vaccin) », « Que ce soit le pharmacien ou une infirmière qui me (pique), c’est une proximité qui est très appréciable », affirment-ils sur d’autres chaînes. La facilité du processus et l’accueil sont particulièrement plébiscités. Dès la première édition de BFM TV, Philippe, tout juste vacciné dans la Pharmacie Leader Santé de Montreuil (Seine-Saint-Denis)), raconte son parcours : « Il y a une semaine, je suis allé dans ma pharmacie préférée, j’ai demandé s’ils allaient vacciner [...], j’ai pris rendez-vous, c’était très facile ». A la Pharmacie de la Déesse (Pharmabest), à Lille (Nord), au 13h de France 2 (00h05), on voit Luc, 74 ans, se faire piquer le deltoïde, attendre pendant 15 minutes, avant de se voir remettre l’attestation de vaccination.

Une liste d’attente déjà trop longue

Partout, les pharmaciens regrettent le peu de doses reçues. « 30 patients en attente », confie Hicham Jaber, le titulaire de Montreuil. A Lille, la pharmacie a pris tous les rendez-vous sur place et revendique 80 personnes sur liste d’attente. Toutefois, le reportage de France 2 montre la capacité des pharmacies à se mobiliser, en précisant que « 18 402 officines, sur un total de 21 000 (sic), se sont portées volontaires pour vacciner contre le Covid-19 » et que « celles situées dans les départements sous surveillance devraient recevoir 280 000 doses ». Et le titulaire, Raphael Gigliotti, de la Pharmacie Lyautey à Nice (Alpes-Maritimes), de préciser : « La plus grosse problématique à gérer, va être la pénurie puisqu’on a reçu qu’un seul flacon ». Mais, tous ces propos ont été tenus avant la suspension du vaccin d'AstraZeneca en France.