Vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca : « pas un vaccin de seconde zone » - 18/02/2021 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
18/02/2021 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca : « pas un vaccin de seconde zone »

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Peu efficace avec beaucoup d’effets indésirables. Le vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, qui cible dans un premier temps les professionnels de santé de moins de 50 ans et les patients de 50-64 ans avec comorbidité, souffre d’une mauvaise image.

« Les données d’efficacité du vaccin d’AstraZeneca proviennent de trois essais cliniques de phase II/III incluant 16 437 volontaires et présentent des résultats tout à fait satisfaisants qui vont de 62 à 70 % d’efficacité » contre les formes symptomatiques du Covid-19, et ce d’autant que l’espace entre les deux doses est long (entre 9 et 12 semaines), expliquait pourtant la Haute Autorité de santé, le 2 février, pour exposer son avis sur le vaccin.

Certes, l’efficacité est moindre que pour les vaccins à ARN messager (Pfizer/BioNTech et Moderna, qui montrent une efficacité proche des 95 % dans les essais cliniques), mais elle reste bien supérieure aux 50 % tolérables pour les autorités de santé. Le Groupe stratégique consultatif de l’OMS (SAGE) sur la vaccination, dans ses recommandations provisoires du 11 février sur l’utilisation du vaccin Oxford/AstraZeneca, préconise d’ailleurs l’utilisation du vaccin, y compris dans les zones où circulent des variants du Sars-CoV-2, tandis que l'Afrique du Sud a temporairement suspendu les injections à la suite d'une petite étude suggérant une faible efficacité contre les formes légères à modérées provoquées par le variant sud-africain (22 %).

« Ce n’est pas un vaccin de seconde zone », insistait le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, ce 18 février au micro d’Europe 1.

Quant aux effets indésirables, « il y a eu de la dramatisation », répond-t-il. « En termes de tolérance, il est vrai que chez les sujets jeunes, il provoque un peu plus souvent un syndrome pseudo-grippal. Comme il a été utilisé pour vacciner de jeunes professionnels de santé, ça crée un peu d’émoi, mais il faut raison garder. » Entre le 6 et le 10 février, les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) ont relevé 149 cas de syndromes grippaux sur environ 10 000 personnes vaccinées, notait l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans son rapport hebdomadaire de pharmacovigilance du 11 février. Les effets, notamment des fièvres avec une médiane de température à 39 °C, sont survenus en moins de 24 heures dans la majorité des cas. Des effets indésirables attendus, et très fréquemment observés (≥ 1/10) dans les essais cliniques. « Qui ne sont peut-être pas spécifiques du vaccin d'AstraZeneca », ajoute le Pr Alain Fischer.



Anne-Hélène Collin

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