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« Combien de personnes de 55 à 74 ans avec comorbidités sont inscrites sur votre liste d’attente pour se faire vacciner en officine ? » C’est la première question du sondage réalisé par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les 22 et 23 mars auprès des pharmaciens pour connaître les grands débuts de la vaccination Covid-19 en officine (2579 répondants). Réponse : près de 93 % déclarent avoir préparé une liste et pour près de 80 % des répondants, le nombre d’inscrits sur cette liste (au total : environ 900 000 patients) varie de 20 à plus de 80 patients.
Le nombre total d’inscrits augmente lorsqu’on élargit la cible : environ 500 000 patients âgés de 75 ans et plus y figurent, un quart des répondants en dénombrent entre 20 et 40 et pour près de 13 % entre 40 et 80. Au total, au sein des catégories de populations éligibles en priorité au vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, 1,4 million de patients ont déjà fait confiance au pharmacien pour se faire vacciner, alors que la liste ne va que croître avec le temps.
Défiance
La suspension temporaire du vaccin AstraZeneca a fait des dégâts dans les intentions à se faire vacciner. 67 % des pharmaciens disent avoir reçu des appels de renoncement de patients, leur nombre variant de 0 à 5 pour 4 pharmaciens sur 10. « Par le dialogue, seuls les pharmaciens, médecins et infirmiers peuvent rétablir la confiance », estime Gilles Bonnefond, président de l’USPO.
Dans les 18 départements à haut risque livrés en vaccins entre le 11 et 13 mars, plus de la moitié des pharmacies concernées avaient déjà injecté les doses reçues malgré la suspension du vaccin.
Alors que la disette va se prolonger en avril, des flacons réservés aux médecins dorment toujours dans les réfrigérateurs de 25 % des pharmacies, soit environ 100 000 doses mais selon l’USPO, les réserves des médecins sont de l’ordre de 400 000 doses.
Enfin, 90 % des pharmaciens sont prêts à vacciner avec un vaccin à ARN messager.
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