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Début juin, la Haute Autorité de santé (HAS) avait remis les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) sérologiques du Covid-19 sur le devant de la scène en recommandant leur utilisation chez les personnes immunocompétentes sans antécédents connus de Covid-19, en parallèle de la primovaccination, pour définir leur schéma vaccinal. Si « le top départ a été donné dans les centres de vaccination », annonçait le ministère de la Santé le 22 juin, en officine, le dispositif est toujours en stand by.
Ce 23 juin, l’autorité s’est penchée sur l’utilité des tests sérologiques, dont les Trod, chez les personnes immunodéprimées avant administration de leur 3e dose. « La décision de proposer une dose supplémentaire aux personnes immunodéprimées ne peut, à ce stade, être conditionnée au résultat négatif d'une sérologie postvaccinale, tranche la HAS. Il n'y a pas lieu, dès lors, de recommander à ce jour une sérologie postvaccinale chez les patients immunodéprimés. »
En effet, aujourd’hui, il est encore impossible de définir une valeur-seuil de taux d'anticorps permettant d'assurer une protection et de quantifier le taux d'anticorps neutralisants. De plus, le test sérologique ne s’intéresse qu’à la réponse humorale, et ne tient pas compte de la réponse immune cellulaire également déterminante dans la réponse aux vaccins anti-Covid-19. « Un test positif pourrait notamment s'avérer faussement rassurant sur la protection effective », ajoute la HAS. Qui persiste et signe : « De la même façon, l'utilisation de sérologies pour rassurer sur une bonne protection après leur vaccination n'est pas pertinente. Pour rappel, l'efficacité des vaccins et leur très bonne protection contre les formes sévères de la maladie ont été prouvées par des données des essais cliniques et celles obtenues en vie réelle. »
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