Le 22 mai, le ministère de la Santé publiait la liste des tests sérologiques rapides SARS-CoV-2 conformes marqués CE et validés par le centre national de référence (CNR). « Les tests rapides sont tous destinés à ce stade à un usage dans les laboratoires de biologie médicale. En ce sens, ce sont des tests de diagnostic rapide (TDR), ils constituent un examen de biologie médicale », répond l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), interrogée par Le Moniteur des pharmacies ce mardi 26 mai.
En effet, un test sérologique rapide disponible sous format unitaire change d’appellation en fonction de qui le réalise (mais le dispositif reste le même) :
- si c’est un biologiste (en laboratoire médical), c’est un TDR ;
- si c’est un personnel de santé non biologiste (pharmacien dans son officine, médecin ou un infirmier dans un cabinet médical, alors c’est un test rapide d'orientation diagnostique (Trod). Les indications des Trod sont plus restrictives que pour les TDR. Un Trod positif doit être confirmé par un test sérologique en laboratoire ;
- s’il est réalisé par le patient lui-même, c’est un autotest (actuellement non recommandés par la Haute Autorité de santé).
Charge donc à chaque laboratoire de décider de commercialiser son test rapide en version « Trod » pour les pharmacies. Mais tous les tests ne pourront pas l’être ! En effet, « selon les fabricants, les tests rapides sérologiques nécessitent une prise de sang ou un simple prélèvement capillaire », précise ce jour la HAS interrogée par téléphone. Ainsi, seul un test rapide qui nécessite un prélèvement capillaire pourra être exécuté par un professionnel non biologiste et donc proposé en tant que Trod. Pour le moment la liste publiée par le ministère ne précise pas les modalités de prélèvements des tests.
Quels que soient les tests rapides prochainement vendus comme Trod Covid-19, les officinaux attendent toujours l’arrêté leur donnant l’autorisation de les réaliser.
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