En France, près de 6 000 pharmacies ne réalisent pas de tests antigéniques. Un pourquoi du comment qui interroge à l’heure où les files d’attente s’allongent devant celles qui testent massivement.
Alors que la France organise une campagne de dépistage massif contre le Covid-19, environ 6 000 pharmacies sur un total de près de 22 000 ne réalisent pas de tests antigéniques, selon les chiffres de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF). Un phénomène pas si marginal et « compréhensif au regard de l’investissement exigé par le dépistage du Covid-19 en officine. Dans certains cas, les équipes sont insuffisantes, les locaux ne le permettent pas… », a déclaré Carine Wolf-Thal, la présidente de l’Ordre national des pharmaciens, mercredi 12 janvier. Mais, à l’heure où tous les médias montrent des queues interminables devant les pharmacies, les titulaires qui ont fait ce choix ont tout simplement l’impression d’être montrés du doigt par leurs confrères, voire le gouvernement… De mauvais élèves en quelque sorte qui ne participeraient pas à l’effort collectif demandé. Michel Leroy, titulaire dans le 13e arrondissement à Paris et Denis Millet, installé à Nantes (Loire-Atlantique), nous expliquent sans détour les raisons de leur choix. « Nous sommes quatre officines à moins de 70 mètres l’une de l’autre. Trois d’entre elles testent déjà. Je me suis concentré sur autre chose pour enrichir l’offre du quartier », témoigne Michel Leroy. Quant à Denis Millet, il a voulu maintenir le bon équilibre de son équipe et s’est concentré sur la vaccination.
Audrey Chaussalet
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