Télémédecine : les discussions avec la pharmacie ont démarré - 13/09/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
13/09/2018 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Télémédecine : les discussions avec la pharmacie ont démarré

Pharmacien, médecin, infirmier, télémédecine, désert médical DR

Alors que les actes de téléconsultation seront tarifés à partir du 15 septembre, les syndicats de pharmaciens et l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) ont lancé mercredi 12 septembre les travaux sur la télémédecine. 
Cette réunion a permis d’effectuer un premier tour de piste afin de déterminer le champ d’intervention des pharmaciens. « Nicolas Revel, directeur de l’UNCAM, propose que la pharmacie puisse être un lieu de télémédecine comme établissement requérant dans le cadre d’une téléconsultation en appui du patient, rapporte Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Dans ce cadre, le pharmacien aurait un triple rôle : mettre à disposition les moyens et équipements nécessaires, coordonner le moment de l’acte de télémédecine avec le médecin et son patient, être aux côtés du patient pour le guider et s’assurer de la bonne compréhension de ce qui s’est passé lors des échanges à distance avec le médecin. »

En complément, le président de la FSPF a demandé :
- que l’officine soit un lieu d’intervention de télémédecine pour un professionnel de santé qui ne serait pas équipé, ce qui supposera une modification du Code de la santé publique ;
- que le pharmacien puisse également réaliser ses nouvelles missions à distance (entretiens pharmaceutiques, bilans de médication) par télépharmacie, quand le patient ne peut pas se déplacer à l’officine, puisse aussi réaliser des actes de télé-expertise lors d’urgences médicales ou utiliser la télémédecine dans le cadre de la permanence des soins pour formaliser des échanges avec le centre 15. « Ce dernier axe de travail n’a pas été retenu par Nicolas Revel », regrette Philippe Gaertner.

Sur le plan économique, la participation financière de l’assurance maladie, sous forme d’une indemnité à l’implantation d’un socle minimum d’équipements (lui-même restant à définir) a été actée. « Les discussions porteront  également sur un socle d’outils spécifiques, plus élaborés, dans le cadre d’une stratégie territoriale définie avec les ARS et sur la batterie d’objets, de préférence connectés, pour réaliser certaines mesures : tension artérielle, prise du poids du patient, etc.», indique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). 

Quant à la rémunération du temps passé par le pharmacien et de l’acte lui-même (programmation de la téléconsultation, accompagnement du patient, travail de validation des échanges avec le médecin…), elle fera l’objet de négociations ultérieures. Prochaine séance de travail, le 26 septembre.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 13/09/2018 à 16:40
    BREZHONEG
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    4 QUESTIONS/ 1) investissement dans la cabine de télé medecine,combien de dizaines de milliers d'euros?2)location a d'autres?
    3)Disponibilité pour le rendez vous imposée par qui?le medecin?le pharmacien?le malade ?
    4) Le travail d'assistant du medecin, c'est plutot celui de l'infirmier(e). Les cabinets infirmiers reclameront ils aussi le droit d'investir dans la télé medecine?Ca va mettre une bonne ambiance entre professionnels, ce qui sera tres bon pour la Secu: diviser pour regner!
  • 14/09/2018 à 09:25
    MAURICE
    alerter
    autre question: comment financer de tels investissements, dans les déserts médicaux, avec des pharmacies en perdition?
  • 15/09/2018 à 11:10
    BREZHONEG
    alerter
    De toute façon , ce n'est pas le materiel ou les maisons medicales qui manquent , ce sont les generalistes pour s'en servir.Et le temps passé devant la camera sera le meme (ou meme plus long), donc le medecin ne pourra pas passer plus de malades qu'en contact direct. Contact direct qu'il ne pourra plus avoir avec ses malades du voisinage,pendant qu'il est en ligne avec ceux qui sont a 200km. Bref , peut etre beaucoup moins la panacée qu'on ne le croit.
  • 17/09/2018 à 13:35

    alerter
    Autant que le Pharmacien ne soit considéré pour la population comme un acteur de plus dans la santé et non simplement celui qui «  leur donne » le boites de medicaments « bombons pour beaucoup d’entre eux gratuits » et qui traduits leur ordonnances , car évidement le temps de pharmacien et gratuit et non pas celui du médecin, et un temps record car les clients sont pressés ...autant que le pharmacien ne soit t-il valorisé et respecté d’abord par le pouvoir politique et d’apres par la population, le pharmacien ne pourrait-il montrer ses 6 ans d’études et avec compromis ses connaissances en directe .
    Alors pour la télé pharmacie ... j’ai beaucoup de doutes .

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