Stratégie de lutte contre Covid-19 : le stade 2, c’est quoi ?

La France est passée du stade 1 au stade 2 de lutte contre l’épidémie de coronavirus Covid-19, annonçait le ministre de la Santé Olivier Véran le 29 février dernier. Au stade 3, l’épidémie est déclarée. Avant d’en arriver là, les autorités sanitaires mettent en place une « stratégie graduée ».

« Aux stades 1 et 2, la stratégie sanitaire consiste à freiner l’introduction du virus sur le territoire national et à freiner sa propagation par des mesures d’endiguement » explique le ministère de la Santé dans son guide méthodologique de préparation. Ce que les autorités tentent de faire jusqu’à présent, par le dépistage des cas suspects et la prise en charge des cas possibles et confirmés dans les établissements de santé de référence, au nombre de 138 sur tout le territoire. Des mesures sont aussi requises pour les personnes contact. Si, à ces stades, la prise en charge est hospitalière, l’information large de tous les professionnels de santé en ville est nécessaire « pour permettre l’identification éventuelle de cas suspects via un contact avec n’importe quel type de professionnel de santé ou du secteur médico-social et anticiper l’éventuel stade 3. » Anticiper, c’est l’objectif du ministère quand il interdit certains rassemblements publics ou mobilise 15 millions de masques chirurgicaux des stocks de l’Etat et commande plusieurs dizaines de millions de masques de type FFP2, que les pharmaciens attendent toujours.

Au stade 3 s’applique une stratégie d’atténuation de la vague épidémique, qui impose « la pleine mobilisation du système de santé dans toutes ses composantes (médecine de ville, établissements de santé et établissements médico-sociaux) », et donc des pharmaciens d’officine. Dans un premier temps, les pharmaciens pourront prendre en charge des cas confirmés maintenus à leur domicile après un retour précoce, et ce « pour assurer et faciliter la prise en charge des patients qui ne nécessiteraient pas une hospitalisation tout en renforçant les capacités de prise en charge des patients graves dans les établissements de santé. » Dans un second temps, seuls les patients présentant des signes de gravité seraient pris en charge en établissement de santé, le pharmacien prenant en charge des patients sans critère d’hospitalisation. Des informations plus précises sont attendues.