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L’injonction des agences régionales de santé (ARS) adressée fin juillet aux pharmaciens les intimant à mettre en place la sérialisation, alors que la lutte contre la pandémie de Covid-19 ne leur laisse aucun moment de répit, n’a pas été du meilleur effet.
Le nœud du problème sur lequel les syndicats pharmaceutiques ne transigeront pas est que la sérialisation ne doit rien coûter aux pharmaciens, même si la pression monte en raison du retard pris par la France (elle aurait dû, en principe, démarrer en février 2019).
« Les pharmaciens ont l’obligation de s’inscrire dans la démarche de sérialisation et de se connecter au répertoire national de vérification des médicaments (NMVS) », rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lors de son « live » de rentrée, vendredi 10 septembre.
« Cependant, nous avons eu plusieurs consultations d’avocats spécialisés qui nous disent que France MVO, l’organisme en charge du déploiement de la sérialisation en France, doit fournir gratuitement aux officines le logiciel pour désactiver les boîtes de médicaments, les seuls coûts à la charge des pharmaciens étant ceux des lecteurs et scanners », explique-t-il. De même, « les éditeurs de logiciels de gestion officinale (LGO) doivent être payés par France MVO pour le travail d’intégration de ce nouveau process », poursuit-il.
Cette analyse juridique permet de retourner la pression sur cet organisme et d’éviter d’éventuelles sanctions financières. « Les pharmaciens doivent s’inscrire sur le site de France MVO (selon la procédure de leur choix, gratuite ou payante) et attendre que cet organisme leur transmette leurs codes de connexion et une solution gratuite pour pouvoir démarrer », poursuit Philippe Besset qui rejette également tout coût d’abonnement. S’il y a des coûts de mise en œuvre, il entend les négocier dans le cadre du grand « Plan du Ségur numérique ».
François Pouzaud
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