Sécurité des protections intimes : peu mieux faire, selon l'Anses - 19/07/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Sécurité des protections intimes : peu mieux faire, selon l'Anses

femme laurent hamels - Fotolia

Des substances chimiques préoccupantes sont présentes dans les produits de protection intime, mais ne présenteraient pas de risque pour la santé, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui vient d’évaluer la sécurité des tampons, des serviettes hygiéniques, des protège-slips et des coupes menstruelles. Leur composition avait déjà été critiquée par la revue 60 millions de consommateurs en 2016.

Ces substances chimiques préoccupantes (substances présentant des effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés telles que les pesticides, les phtalates, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les parfums…) sont présentes en très faible concentration, ne dépassant pas les seuils admis. Leur présence résulterait de contaminations des matières premières ou des produits finis lors des procédés de fabrication, et ne serait pas intentionnelle, hormis l’ajout de certains parfums (Lilial).

Toutefois, leur présence est vue d’un mauvais œil par l’Anses. Pour supprimer ou à défaut réduire leur concentration, l’Agence recommande aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de revoir leurs procédés de fabrication. En l’absence de cadre réglementaire spécifique sur les produits de protection intime, l’Agence recommande l’élaboration d’une réglementation plus restrictive au niveau européen.

 

L’Anses attire également l’attention sur le risque infectieux associé essentiellement au syndrome de choc toxique (SCT), qui augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne (tampons et cups) et/ou l’utilisation d’une protection d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire. Les serviettes et protège-slips, utilisés par la grande majorité des femmes, ne sont pas concernés.

Pour limiter ce risque, les règles d’utilisation propres à chaque protection doivent être rappelées aux utilisatrices : limiter le temps de port, utiliser une protection unique pendant les règles, choisir un protection dont le pouvoir absorbant est adapté au flux menstruel. Et insister sur le lavage des mains avant et après le changement des protections intimes, très peu réalisé au quotidien.



Anne-Hélène Collin

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