Santé des femmes : lancement du Ménopause Café à Paris - 27/05/2019 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
27/05/2019 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Santé des femmes : lancement du Ménopause Café à Paris

Café, réunion, pause, sucre, machine Cozendo/Pixabay

Le Ménopause Café a inauguré sa première édition samedi 25 mai à Paris. Plus de 8 000 femmes se sont déclarées intéressées sur Facebook par cet événement organisé par le groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (GEMVI) avec le soutien institutionnel de Mylan. Mais seulement quelques dizaines de femmes ont pu échanger et s’informer en petits groupes auprès de gynécologues, sexologues et psychologues sur les problématiques liées à la ménopause.
« En tant que spécialistes, nous souhaitons délivrer une information claire et fiable sur l’état actuel des connaissances. Il faut ouvrir le dialogue sur ce qui est encore un tabou dans notre société. Nous avons créé ce lieu d’échange pour que les femmes puissent, le temps d’une matinée, trouver des réponses à leurs questions », indique le Pr Patrick Lopès, président du GEMVI et gynécologue-chirurgien à Nantes (Loire-Atlantique).

Cette étape de vie est souvent mal vécue par les femmes. Selon une enquête menée par Edelman Intelligence auprès de 1005 femmes (âgées de 45 à 55 ans) en France, 41 % des répondantes disent avoir peur de faire face aux symptômes de la ménopause. Ces symptômes sont d’ailleurs mal connus : la quasi-totalité (98 %) des femmes pas encore entrées en ménopause ne savent pas qu’elle est liée à une raideur articulaire et musculaire ou encore à une perte de mémoire et de concentration. A l’inverse, on lui attribue une prise de poids qui n’est pas une conséquence directe. De manière générale, près d’une femme sur deux pense que la ménopause n’affecte pas la santé.
Confrontées aux effets de la ménopause, les femmes se disent peu soutenues et mal informées. Elles se tournent essentiellement vers un gynécologue (50 %), leur médecin généraliste (40 %) et les sites, forums et réseaux sociaux (36 %) pour s’informer. Pour en savoir plus, les pharmaciens ne sont sollicités que dans 8 % des cas, soit au même niveau que la lecture de magazines. En officine, les femmes trouvent pourtant des traitements hormonaux mais aussi des recours naturels, que le tiers d’entre elles utilisent et la moitié de celles qui vont entrer en ménopause envisagent.

« Dans un contexte d’hormonophobie de la part des femmes en France, ces alternatives naturelles peuvent être envisagées mais à écarter en cas de risque osseux connu et notamment d’antécédents familiaux d’ostéoporose », rappelle Brigitte Letombe, gynécologue au CHU de Lille (Nord) et membre du GEMVI. 

Cette initiative va se pérenniser. Plusieurs éditions du Ménopause Café sont prévues dans d’autres grandes villes de France en 2020, annoncent les organisateurs.



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