Rémunération : un bilan trimestriel bien pâle et une ROSP génériques versée en mai - 19/04/2018 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Rémunération : un bilan trimestriel bien pâle et une ROSP génériques versée en mai

© D. R.

Pour dresser un premier bilan de la nouvelle réforme de la rémunération, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, souhaitait attendre la fin du premier trimestre 2018. On y est ! 
Verdict mi-figue, mi-raisin après trois mois d’application de la réforme. Le contexte est, il est vrai, peu favorable : baisse d’activité forte par rapport à janvier 2017, rattrapée en partie en février par une poussée de pathologies et concentration de baisses de prix en début d’année. 

En mars, les chiffres communiqués par IQVIA-Pharmastat sur le médicament remboursable montrent une diminution du nombre d’unités délivrées de plus de 2 millions (- 0,9 %), un nombre d’ordonnances en forte baisse (- 3,37 %) et une chute moindre des ordonnances de 5 lignes et plus (- 2,94 %). Malgré cela, le CA à TVA 2,1% (honoraires compris) se stabilise ( -0,09 %), tout comme la  rémunération (- 0,23 %) qui n’accuse finalement qu’une perte de - 1 M€. 
Cela ne suffit pourtant pas à rattraper le coup et masquer la dégradation enregistrée au 1er trimestre : - 0,09 % pour le CA (- 5,8 M€) par rapport au même trimestre de 2017, - 0,72 % pour la rémunération (- 9,5 M€), des pertes cumulées en volume de 10 millions de boîtes (-1,46 %), de 3,8 millions d’ordonnances (- 2,49 %) et de près de 632 000 ordonnances complexes (- 2,90 %). 

« Les effets de la réforme commencent à se faire sentir, la rémunération et le chiffre d’affaire de l’officine sont bien mieux protégés malgré la baisse d’activité », conclut cependant Gilles Bonnefond dans un communiqué publié le 19 avril. En effet, à baisse du nombre d’unités identique en 2018 et 2017 sur cette période, et alors que le nombre d’ordonnances et d’ordonnances de 5 lignes et plus est en plus forte baisse en 2018 qu’en 2017, les pertes enregistrées en 2017 étaient plus sévères en CA (- 70 M€, - 1 %) et en rémunération (- 36 M€, -2,62 %).
Pour la FSPF, ces premiers résultats « sont tristement conformes à nos prévisions négatives sur l’économie de l’officine. La réforme devait apporter un gain de rémunération de 18 M€ sur le premier trimestre, au lieu de cela c’est une perte de 10 M€ », constate Philippe Besset, vice-président du syndicat.

Par ailleurs, l'USPO annonce également que l'Assurance maladie a informé le syndicat d'un versement de la ROSP Génériques 2017 au cours de la première quinzaine de mai.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 19/04/2018 à 16:13
    cocoswift
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    La ROSP en mai et personne ne dit rien ! Et les médecins,ils ont bien reçu leur ROSP eux, encore un dénigrement des pharmaciens d’officine et les syndicats ne disent rien!!! Une honte !
  • 19/04/2018 à 17:13
    BREZHONEG
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    Non seulement il faut dire,mais il faut aussi FAIRE !
    Une action populaire et mettant une grosse secousse au systeme qui nous a transformés
    en perdants,ainsi que les medecins,voila ce que nous avons a portée de la main. Si les syndicats ne sont pas sous controle....ça peut demarrer en 1 semaine. Quant aux affiches "prochaine phie a 62 km", tres beau ratage !!!!Mais les 2 presidents n'ont pas le droit de proposer autre chose,semble t il...
  • 19/04/2018 à 17:41
    pharmaciencensuré
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    Juste une remarque en passant : si au premier trimestre 2020 la perte en unités et en ordonnances est identique la perte en honoraires sera supérieure à 19 millions d'€ en appliquant la ventilation pour les honoraires à l'âge et aux produits spécifiques (30% et 36%).
  • 19/04/2018 à 22:52
    fed80
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    Se féliciter d'une perte de rémunération qui continue.... Bienvenue dans le monde d’Ubu

    ?????... Mr Bonnefond... c'est une insolation ou bien vous ne touchez plus terre ???...
    Il faudrait peut-être quitter vos bureaux parisiens et retourner dans votre officine pour retrouver un peu (? beaucoup) le réalisme du terrain...

    Quant aux éventuelles missions compensatoires…. Véritable miroir aux alouettes chronophages, plus couteuses que rémunératrices,
    Elles ne permettront pas de financer notre activité première, la délivrance des médicaments,
    que tout le monde semble oublier mais travail qui restera bien à effectuer… avec nos yeux pour pleurer !!!..


    La Cnam et les Pouvoirs publics l’ont bien compris …. Eux !!!

    « Croire » cela (et c’est bien au sens spirituel que votre prospective se situe, alors qu’une entreprise nécessite des certitudes)
    revient à aller déposer un cierge à Lisieux ou à Lourdes,
    avec néanmoins tout le respect que j’ai, envers les croyants de toutes obédiences confondues, seule « l’image » étant à retenir.

    Sur le concept que vous défendez, demain la profession n’aura plus les moyens financiers d’investir pour elle-même,
    nous pourrons alors vous dire merci d’avoir savonner la planche des fonds de pensions et autres investisseurs financiers de tout bois…
    vivement l’ouverture du monopole pour l’OTC, … et la boucle sera bouclée !!!

    En bon politique que vous êtes devenu,
    manifestement vous ne valez maintenant guère mieux que ceux que vous décriiez hier, dommage ...

    Bien sincèrement
  • 20/04/2018 à 07:45
    MAURICE
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    VOLER LES POUTRES , ÉCHANGER LES PILIERS
    25ème stratagème de Sun Tzu
    Après avoir transformé notre marge en honoraire, installé des honoraires irréalistes, divisé nos syndicats, transféré les dépenses de l'hôpital sur la ville, obliger les pharmaciens à les distribuer quasi gratuitement.
    Le gouvernement peut se satisfaire d'avoir mis la zizanie, et avoir réduit une profession honnie des Énarques, Nantie, et rentière, selon leur terminologie, à la portion congrue.
  • 20/04/2018 à 11:46
    pharmaciencensuré
    alerter
    Imaginez que dans votre nouveau bilan la perte de marge soit le double de la perte de chiffre d'affaires avec vos modifications de taux de marge, diriez vous que votre situation s'est améliorée ?
  • 20/04/2018 à 15:59
    MAURICE
    alerter
    La manipulation du taux de marque dans un sens aurait parfaitement pu être compensée dans l'autre sens sans faire intervenir la notion d'honoraire.
    Mais en flattant l'Ego du commerçant devenant soignant, il était beaucoup plus facile de faire avaler des couleuvres.
    L'opacité est telle, que nos deux principaux syndicats, sont incapables, de nous éclairer sur la réalité.
  • 20/04/2018 à 18:02
    pharmaciencensuré
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    Les honoraires sont financés par un réaménagement de la grille de calcul MDL. En 2014 le taux de marque commercial moyen du réseau (MDL+remises génériques+marge grossiste+ROSP) était de 21,79% avec le forfait à la boite de 53 cts, de 19,34% en 2015 avec l'honoraire à la boite de 80 cts et de 17.57% en 2016 avec l'honoraire à la boite à 1 €.
    En rajoutant les forfaits pour 2014 et les honoraires pour 2015 et 2016, le taux de marque global était de 26,05% en 2014, 26,11% en 2015 et 26,44% en 2016.
    Les chiffres macro économiques n'ont pas encore été publiés pour 2017, mais le taux de marque global du réseau devrait ne pratiquement pas varier, idem pour 2018.
    Il est sur que notre mode de rémunération est compliqué mais en tenant compte de tous les éléments constituant notre rémunération il est possible d'établir un taux de marque moyen pour le réseau, mais CE N'EST QU'UN TAUX MOYEN et il est en augmentation avec les honoraires à la boite.
    Au niveau de l'officine le taux de marque moyen est plus élevé que le taux de marque réseau, mais ce n'est qu'une moyenne et comme la rémunération n'est pas linéaire un taux de marque moyen identique entre officine n'aboutit pas forcément à la même valeur de marge par vente ou par client, les écarts entre valeur pouvant atteindre 50%.
  • 21/04/2018 à 09:47
    MAURICE
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    45% de perdants, c'est beaucoup, et préjudiciable au réseau. (source KPMG)
  • 21/04/2018 à 09:57
    pharmaciencensuré
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    Ce n'est pas parce qu'il y 45% de perdants chez les clients KMPG que c'est le cas pour l'ensemble du réseau. Les statistiques de KPMG, CGP ou autre FIDUCIAL ne concernent exclusivement que leurs clients.
  • 21/04/2018 à 11:14
    BREZHONEG
    alerter
    La Cerp nous envoie tous les mois la statistique de notre marge degressive lissee des specialites medicales remboursées.VOICI une partie des miennes pour mars 18:

    spe.med remb hors generiques:66.72 % des achats, mdl: 19.18%.
    S.M.R generiques 33.28 % des achats et marge 33.30
    Total des 2 groupes : marge d.l: 24.50%. La grande distribution,elle, marge a 31% ,(dont plus de la moitié part en pub de repetition "moins cher, moins cher, moins cher").

    tableau selon le prix: de 0.00 a 1.91, 6.96% des achats et marge d.l. 49.34%. DE 1.92 A 22.90, 41.22%des achats et MDL 29.94% de 22.91 a 150.00 ,27.91% des achats et 16.76% de mdl. (Et quelques medicaments chers a 9.25% de mdl....) Pas brillant,tout ça!!!

    Et apres les discours rageurs, la question reste: que fait on DE CONCRET ET DE GENANT pour l'ennemi?
  • 21/04/2018 à 13:04
    pharmaciencensuré
    alerter
    La MDL n'est pas proportionnelle, on ne peut donc pas faire de comparaison avec la marge linéaire de la GMS.
    On ne peut pas non plus faire des comparaisons par taux, avec le même taux certaines officines ont des ventes qui vont leur rapporter 8 € en moyenne et d'autre 12 €, 50% de valeur de marge d'écart par vente avec le même taux de marge final çà vaut peut être le coup de chercher à comprendre comment fonctionne notre mode de rémunération.
    Par exemple le taux de 49,34% pour les PFHT allant de 0 à 1,91 € est le taux de marque global moyen puisque le taux de marque global est de 50,40% pour un PFHT de 0,76 € et de 35% pour un PFHT de 1,91 €.
    Le taux de marque global moyen est obtenu en intégrant l'honoraire, le taux de marque MDL est de 7% pour un PFHT de 0,76 € et de 7,9% pour un PFHT de 1,91 €, le taux de marque MDL moyen est d'environ 7,20% pour la moyenne nationale.
    Chaque référence a son propre taux de marque qui apporte la même valeur. un taux de 50,40% apportera toujours 1.08 €. c'est le taux du doliprane et de la dose d'homéopathie.
    Plus le taux de marque est faible et plus la valeur de marge est élevée, ainsi pour les PFHT de 0 à 1.91 € un taux moyen de 45% signifiera une valeur de marge moyenne par unité plus élevée qu'avec le taux de 49.34%.
  • 21/04/2018 à 15:15
    BREZHONEG
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    Merci pour cette explication ,mais je repose la question de completer le travail des syndicats par celui d'une structure plus combative. Et sans lien avec leurs etats majors autre que l'information mutuelle.Un peu comme la relation Ordre Syndicats.On pourrait commencer par une affiche(non,pas celle des 62km a faire dans le desert!) ,affiche qui reclamera l'egalité de tous les assurés devant la maladie,et leur protection a 100%.Je suis sùr que ça va interresser !!!
  • 21/04/2018 à 15:17
    MAURICE
    alerter
    Je suggère que l'on joigne une année supplémentaire dans une école de commerce, pour comprendre le charabia de la nouvelle rémunération.
  • 22/04/2018 à 09:50
    pharmaciencensuré
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    Les ALD représentent actuellement 2/3 du montant des remboursements de l'Assurance Maladie et 3/4 des remboursements de médicaments, pour environ 12% des assurés.
    Le remboursement des médicaments pour les ALD représente 15% du montant des remboursements totaux ALD et 10% du total des remboursements.
    Avec le vieillissement de la population les ALD vont progresser de 40% d'ci 2035, année charnière où selon les statisticiens la pyramide des âges reviendra à son équilibre naturel.
    Les dépenses de remboursements à 100% vont donc exploser sur les 20 prochaines années et compléter le travail des syndicats serait plutôt de les amener à avoir un discours plus responsable sur la réalité et le fonctionnement économique du réseau et de faire comprendre à nos patients que demain la gratuité pour la maladie sera impossible sauf bien entendu si le montant des cotisations déjà très élevé explose lui aussi.
    Personnellement je verrai plutôt une communication sur le fait que demain le 100% ne sera plus possible et que par exemple seuls les plus aisés pourront payer pour ne pas devenir aveugle pour le diabète.
  • 23/04/2018 à 12:37
    BREZHONEG
    alerter
    Helas,quand on annonce de mauvaises nouvelles,on recoit en retour la mauvaise humeur.Donc ,meme, si le 100% ne sera plus possible,ce qu'il faut annoncer est que maintenant c'est possible avec le regroupement assurance maladie+ assurance complementaire desormais generalisée. Et laisser nos chers partenaires ministeriels se debrouiller avec cette evidence.Ensuite, on negociera.Et si ça ne donne rien,on leur remet la pression en relancant la campagne grace a notre reseau national.

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