Rémunération : juin n’a pas été bon - 24/07/2019 - Actu - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
24/07/2019 | Le Moniteur des pharmacies.fr ..

Rémunération : juin n’a pas été bon

billets et médicaments

Avec deux jours ouvrés de moins qu’en 2018, les ventes de médicaments remboursables pour ce mois de juin 2019 accusent logiquement une baisse des unités délivrées de 6,79 % (14,4 millions de boîtes en moins, soit une perte d’autant en millions d’euros liée à l’honoraire de 1 € à la boîte). Le nombre d’ordonnances et celui d’ordonnances de 5 lignes et plus diminuent moins fortement, respectivement de -4,61 % et de -4,74 %. Le chiffre d’affaires baisse pour sa part de 60,9 M€ (-2,8 %) tandis que la rémunération abandonne 14,6 M€ (-3,41 %).

La tendance baissière sur ce mois est encore plus forte sur les médicaments remboursables non portés au remboursement (-14 % en unités pour une perte de rémunération de 1,8 M€, soit de 13 %).  Les ventes d’homéopathie remboursable n’arrangent rien, étant en forte diminution de 1,9 millions d’unités (-15,5 %) sur juin et de 8,3 millions sur les six premiers mois de l’année.

« Le 1 euro à la boite est catastrophique et plombe la rémunération des officines, et avec la chute de l’homéopathie c’est encore pire ! », relève Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Il avance : « Le débat sur l’homéopathie a contribué à ternir son image, un certain nombre de patients s’étant détournés de cette médecine pensant qu’elle était déjà déremboursée ».

Même si les comparaisons de juin 2019 à juin 2017 montrent que la réforme est protectrice en atténuant les effets de la baisse des volumes et des prix, elle ne peut empêcher le recul du gain de rémunération sur 6 mois qui retombe à 38,9 M€ (+1,50 % versus le premiers semestre 2018) contre 53,6 M€ sur les cinq premiers mois de l’année 2019 (+2,48 % versus la même période de 2018), sous l’effet de la baisse cumulée des unités sur un semestre de 2,28 % et de la stagnation du nombre des ordonnances (+0,36 %).

Les résultats du premier semestre 2019 confortent le jugement de la Fédération des syndicats pharmaceutique de France (FSPF) sur l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique. « Cet avenant n’est pas mauvais mais il est insuffisant », répète inlassablement Philippe Besset, président de la FSPF.



François Pouzaud

Les dernières réactions

  • 24/07/2019 à 17:22
    BREZHONEG
    alerter
    Toujours la meme raison: Baisse du nombre de boites vendues, Alors que les honoraires allaient compenser, ce n'est pas ce qui se passe,Et avec le taux incroyable de non-livraisons, et les non paiements pour telle ou telle raison on voit que quand on se met en etat de dependance totale vis a vis de la Secu, c'est la mort a petit feu. Il est temps d'intercaler a nouveau la carte bleue, comme l'avaient commencé des syndicats des Pyrenees. .
  • 25/07/2019 à 09:09
    cf
    alerter
    MAIS Mr bonnefond est content de lui, c'est le principal...
  • 25/07/2019 à 10:23
    brucine
    alerter
    A cela près, et comme d'habitude, que de telles statistiques n'ont pas de sens: comparer 2 mois à une année d'intervalle (et passant certes sous silence une inflation peu significative) alors que l'on reconnaît en préambule un déficit de 2 jours ouvrés a pour effet mécanique une baisse de 2/26 soit pas loin de 8%.

    Comparer 2 années pleines, à la rigueur 2 trimestres, pourquoi pas, mais 2 mois qui n'ont pas le même nombre de jours?
  • 25/07/2019 à 10:23
    BREZHONEG
    alerter
    Et du coté des prescripteurs des boites manquantes, toujours une mauvaise situation :
    Douarnenez recrute des médecins... avec des sets de table (le figaro)

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