Dimanche 1er novembre, le Premier ministre annonçait bientôt « interdire la vente de produits » dits non essentiels en grandes surfaces (un décret est attendu dans les heures à venir à ce sujet), par équité avec les commerces de proximité et pour sécurité sanitaire. Vernis, maquillage, bouillotes… la mesure concerne-t-elle aussi les officinaux ?
Les acteurs de la profession se veulent rassurants. « La pharmacie vend uniquement des produits de santé, selon une liste limitative proposée par l’Ordre », rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). De fait, le pharmacien ne craint pas une interdiction de vendre certains produits comme le mascara ou les bouillottes.
Même tranquillité d’esprit chez le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Gilles Bonnefond : « Il n’y a pas de débat, l’officine n’est pas une grande surface. Les gens fréquentent moins les pharmacies – qui sont en train de s’effondrer – et quand ils y viennent ce n’est pas pour la parapharmacie mais pour des médicaments. Et s’ils achètent un tube de dentifrice, ce n’est pas bien grave. Nous ne faisons pas concurrence à d’autres secteurs. J’espère que ce débat ne va pas s’ouvrir. Toutefois, j’espère que les parapharmacies vont fermer alors que celles des centres E. Leclerc notamment, sont restées ouvertes lors du premier confinement, sans état d’âme ».
Pour Hervé Jouves, président du groupement Lafayette Conseil, la situation est claire aussi. « C’est un non-sujet. Les pharmacies ne sont pas en concurrence avec les commerçants, elles sont des commerces de proximité ».
Reste à savoir si l’Etat aura cette lecture dans un contexte tendu et où l’on voit des officines vendre des produits « bien-être, comme des vélos d’appartements », notamment au catalogue des fournisseurs de matériel médical mais absents de la liste autorisée. Là, c’est une autre histoire. « Mettre en vente des produits non autorisés constitue une infraction au code de déontologie », résume Philippe Besset.
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