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Devant l’augmentation des remboursements de location de tire-lait, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a décidé de faire des économies sur ce poste de dépenses, en baissant les tarifs de remboursement de la prestation de délivrance de ces appareils. Une baisse prévisible. En effet, André Tanti, vice-président du CEPS, en charge des dispositifs médicaux, s’était ému de la hausse des coûts de location lors du 71e congrès national des pharmaciens à Strasbourg (Bas-Rhin). Le 6 février dernier, à l’issue de plus d’une année de discussion avec les prestataires de matériel médical (PSDM), les pharmaciens d’officine et les fabricants, le CEPS a entériné sa décision.
L’Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM) a exprimé son inquiétude dans un communiqué de presse du 27 février, devant l’ampleur sans précédent de cette grande braderie sur la délivrance des tire-laits : quasiment – 30 % des dépenses de l’assurance maladie (20 M€) sur cette ligne de la liste des produits et prestations remboursables (LPP), lorsqu’on cumule la dégradation des tarifs de prise en charge et l’encadrement des durées de location.
Si cela va régler le problème du reste à charge pour les mères, avec l’instauration de prix limites de vente, l’UNPDM alerte sur les conséquences en termes de santé publique d’une telle baisse qui « ne permet ni aux entreprises de matériel médical ni aux pharmacies de garantir une même qualité de délivrance des tire-laits aux utilisatrices. »
Cette maîtrise comptable du CEPS va même à l’encontre de son souhait de conserver une relation avec une personne physique qu’il juge indispensable pour les obtenir. « Le CEPS dévalorise la mission de santé publique des prestatataires et des pharmaciens d’officine, et c’est tout le volet de la prestatation de proximité qui est ainsi remis en cause », déplore le communiqué. Et ce que voulait éviter le CEPS, la reprise en main ce marché par le circuit de la vente en ligne, risque fort de se produire.
« Le constat est pathétique », conclut l’UNPDM, alors que son groupe d’experts avait présenté comme alternative un plan d’économies de 12,3 millions d’euros, soit près de 22% de baisse des dépenses, en instaurant un forfait de remboursement dégressif pour les longues durées d’allaitement.
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