« MG France s'oppose aux tentatives de démantèlement du métier de médecin généraliste ». Dans son communiqué du 26 octobre, le syndicat des médecins généralistes ne mâche pas ses mots quitte à verser dans l’outrance. En ligne de mire ? L’amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 visant à expérimenter la délivrance de médicaments à prescription médicale obligatoire pour certaines pathologies dans un cadre protocolisé. Mais aussi la vaccination antigrippale en officine.
Dès les premières lignes, MG France annonce la couleur : « Au prétexte de soulager les médecins généralistes qui subissent une baisse démographique malgré nos alertes qu'aucun politique n'a écouté, certains se proposent de démanteler notre métier en confiant aux uns les vaccinations et aux autres le renouvellement des traitements chroniques, voire la modification de ces traitements ». On l’aura compris, les médecins ciblent les pharmaciens et les accusent de leur prendre une partie de leur travail. Et le syndicat n’hésite pas à employer tous les arguments pour éviter « une confusion des rôles respectifs des acteurs de santé » y compris en rabaissant les pharmaciens au statut de vendeurs de médicaments. La « sécurité sanitaire [des patients] n'a rien à gagner de dispositifs de distribution qui confondraient les rôles de vendeur et de prescripteur », écrit MG France. Et d’ajouter : « Dans un contexte économique tendu pour l'assurance maladie, il faut protéger les professionnels qui délivrent les médicaments du risque de conflit d’intérêt qui serait la conséquence de cette confusion des rôles ».
Evidemment, MG France « s’opposera fermement et sans concession à tout amendement qui porterait atteinte à l’intégrité du métier de médecin généraliste ». Le syndicat table aussi sur la mobilisation des patients en demandant « aux médecins généralistes de mettre en garde leurs patients contre les dérives liées à des initiatives locales hasardeuses et périlleuses pour leur santé ». Quid du protocole médical et de coopération conclu avec le médecin traitant comme le précise l’amendement. La colère est mauvaise conseillère, dit un proverbe populaire…
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