Plusieurs députés ont déposé un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 pour expérimenter « la dispensation, par les pharmacies d’officine, de certains médicaments à prescription médicale obligatoire dans le cadre d’un protocole médical et de coopération conclu avec le médecin traitant et les communautés de santé des structures d’exercice coordonnées ». L’expérimentation débuterait le 1er janvier 2019 et durerait 3 ans. Elle serait limitée aux pharmacies de deux régions déterminées par le ministère de la Santé. Un décret en fixerait les modalités et un arrêté la liste des médicaments.
Dans l’exposé des motifs, les députés notent qu’en « mars 2018, 20 % des officines suisses proposaient ce service aux patients. Plusieurs pathologies ont été identifiées comme la cystite, la conjonctivite ou l’eczéma par exemple ». Ils insistent sur la coopération interprofessionnelle qui « est dans la droite ligne des coopérations recherchées au travers des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) qui devront mailler le territoire ».
Cet amendement tombe à point pour la FFMPS (Fédération française des maisons et pôles de santé) qui a travaillé sur le sujet et envisageait ce type de dispensation à la condition que le pharmacien fasse partie d’un réseau interprofessionnel. La fédération a déjà élaboré avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) un protocole médical pour la cystite non compliquée de la femme. Il permettrait aux pharmaciens de délivrer de la fosfomycine. Ce protocole est en cours de validation par la Haute Autorité de santé.
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