Lors d’un point presse, le mercredi 3 juillet, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a commenté les propositions concernant la pharmacie d’officine incluses dans le rapport « Charges et produits de l’Assurance maladie pour 2020 ».
Ce rapport, qui contient 33 propositions pour améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses en 2020, a été approuvé le 2 juillet par le Conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam).
Sur l’observance, Gilles Bonnefond trouve que le rôle des pharmaciens n’est pas suffisamment mis en avant et qu’il pourrait être accru si le décret sur les bonnes pratiques de préparations des doses à administrer (PDA) était publié. « Leur sortie est essentielle à l’approche du débat sur le grand âge », juge-t-il. Pour rappel, la PDA figure dans le rapport de « la concertation grand âge et autonomie » remis à Agnès Buzyn le 28 mars dernier.
Sur le développement des biosimilaires, le rapport met sur la touche les officinaux et mise, par des incitations, sur la prescription des médecins. « Je vais me bagarrer, annonce-t-il. Les arguments des opposants au droit de substitution ne tiennent pas, actuellement les pharmaciens hospitaliers peuvent substituer en fonction des appels d’offres et les pharmaciens de ville n’auraient pas ce droit car il ferait courir un risque pour le patient. »
Sur les délivrances raisonnées qui consistent à délivrer des quantités minimum et adaptées à la situation du patient, Gilles Bonnefond demande que « sur les boîtes non dispensées, le pharmacien soit réglé de l’honoraire à la boîte et d’une partie de la marge de dispensation. »
Concernant la lutte contre l’antibiorésistance, il souhaite qu’il ait la possibilité d’ajuster les durées de traitement quand c’est nécessaire, conformément aux recommandations sur la prescription des antibiotiques. « Ces adaptations pourraient se faire à partir de protocoles établis avec la déléguée interministérielle pour la lutte contre l’antibiorésistance, l’assurance maladie ou les deux. » Ce faisant, il demande également aux fabricants de changer les conditionnements de leurs spécialités.
Enfin, pour faire cesser les pratiques de démarchage à l’hôpital des prestataires de soins à domicile, à l’origine d’une dérive des dépenses, l’Assurance maladie met en place la dispensation limitée à 7 jours sur les sets de pansements, ce qui permettra d’économiser 75 M€. Le président de l’USPO déclare que l’on peut économiser le double, avec le concours des pharmaciens, si la mesure est étendue à d’autres catégories de la LPP, telles que la perfusion ou l’équipement de la chambre du malade.
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