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La nouvelle convention nationale pharmaceutique qui entre en vigueur le 7 mai, commence par une mise en bouche avec notamment le dépistage du cancer colorectal. Mais la majorité des mesures portant sur la rémunération (honoraires sur les conditionnements trimestriels…) et les nouvelles missions (vaccination de l’adulte, dispensation à domicile, accompagnement de la femme enceinte…) ne seront pas opérationnelles avant le 1er octobre 2022.
Pour une autre raison, la dispensation adaptée est au point mort : un bilan des deux ans d’existence doit être dressé en juillet prochain à partir duquel des discussions pourront s’ouvrir sur un éventuel élargissement à certains produits de la LPP tels que les bandelettes pour lecteurs de glycémie, les pansements et les compléments nutritionnels oraux.
Les partenaires conventionnels doivent encore régler des points de détail concernant par exemple le 5e indicateur-socle (utilisation de la e-prescription) de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) « numérique en santé », ou les modalités de vérification de l’authenticité et de délivrance des ordonnances de médicaments chers qui doivent faire l’objet d’une concertation entre les signataires de la convention, les représentants des associations de patients et les syndicats de médecins.
D’autres missions enfin, ne dépendent pas que de la bonne volonté des partenaires conventionnels à faire aboutir les dossiers. La substitution des médicaments biosimilaires restera un vœu pieux tant que le gouvernement ne se décidera pas à publier un arrêté sur l’équivalence des marges entre bioréférents et biosimilaires et un honoraire rémunérant le travail du pharmacien. La substitution des médicaments hybrides est gelée pour la même raison (alignement des marges).
PDA et sevrage tabagique en radeLa préparation des doses à administrer (PDA) a été rajoutée in extremis dans la convention qui précise que cet axe ne pourra être développé qu’à condition que les règles de bonnes pratiques soient publiées, car il ne peut y avoir de tarif de remboursement si la qualité de cette préparation n’est pas garantie.
Sur l’accompagnement des patients pour le sevrage tabagique, la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022 autorise pour une durée de deux ans et à titre expérimental, dans trois régions, la prise en charge par l’Assurance maladie des traitements du sevrage tabagique par des substituts nicotiniques lorsqu’ils sont dispensés par les pharmaciens d’officine sans ordonnance, ce qui revient à leur accorder un droit de prescription. « Sauf que les trois régions n’ont toujours pas été définies, constate amèrement Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Nous proposerons donc au ministre de la Santé du futur gouvernement de généraliser tout de suite cette expérimentation », lance-t-il.
François Pouzaud
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