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En 2022, 65 % des médecins traitants déclarent être amenés à refuser de nouveaux patients, contre 53 % en 2019. Et désormais 44 % des médecins ne peuvent plus suivre régulièrement certains patients, contre 40 % en 2019. Des chiffres inquiétants issus de la dernière étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur la perception des médecins généralistes sur l’offre de médecine générale dans leur territoire et sur l’évolution des pratiques et des conditions d’exercice. De fait, les médecins généralistes libéraux sont pessimistes sur l’offre de soins : près de 80 % d’entre eux jugent aujourd’hui insuffisante l’offre de médecine générale dans leur zone d’exercice (11 points de plus qu’en 2019) et 74 % anticipent une baisse de l’offre de soins sur leur territoire.
Des stratégies d’adaptationAlors comment faire face à cette situation ? Selon l’étude, les médecins adaptent leur pratique, en particulier les moins de 50 ans. Huit stratégies sont ainsi répertoriées : des journées plus longues que souhaitées (71 %) ; augmenter les délais de rendez-vous (57 %) ; refuser de nouveaux patients en tant que médecin traitant (65 %) ; rogner sur le temps de formation (50 %) ; refuser des patients occasionnels (non médecin traitant) en demande de soins (40 %) ; voir moins fréquemment certains patients suivis régulièrement (44 %) ; raccourcir le temps de consultation par patient (27 %) ; déléguer certaines tâches (23 %).
Selon les stratégies adoptées, la Drees distingue trois profils de médecins. Le premier (20 % des médecins) correspond à ceux qui mettent en place des mesures d’adaptation relativement variées et indiquent par ailleurs déléguer une partie des tâches qu’ils assuraient auparavant à d’autres professionnels (secrétaires médicales, assistantes médicales, autres professionnels de santé…). Le deuxième profil réunit les médecins qui s’adaptent également selon des modalités variées, mais sans déléguer les tâches (35 %). Enfin, le troisième profil (45 % des médecins) rassemble ceux qui ne mettent pas ou peu de mesures d’adaptation en place. La Drees note aussi que l’exercice coordonné est plus propice à la délégation d’une partie des tâches.
De fait, une autre étude de la Drees mesure la participation des médecins généralistes à des structures d’exercice coordonné. Ainsi, en 2022, un médecin généraliste sur cinq fait partie d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) en fonctionnement et plus d’un médecin sur dix d’une équipe de soins primaires. Des résultats peut-être encore trop faibles…
Magali Clausener
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