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Réunis dans le cadre du salon PharmagoraPlus qui s’est tenu les 30 et 31 mars à Paris, les acteurs du marché (syndicats de pharmaciens, industriels, groupements) ont fait comprendre que le modèle économique du générique arrivait en fin de cycle et que les regards devaient désormais se tourner vers les biosimilaires… dont le levier de croissance pour les officinaux est toujours bloqué. Comme l’a expliqué Christian Grenier, président de Fédergy (la chambre syndicale des groupements et enseignes), le générique rapporte encore environ 100 000 € par an en moyenne par pharmacie, mais cette manne (1,7 milliard pour le réseau) pourrait fondre comme neige au soleil, avec la baisse de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) mais surtout avec le risque de tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) généralisé (article 66 de la LFSS pour 2019) qui pend au nez de la profession à compter de 2020.
Les tentatives d’élargissement du Répertoire des génériques étant vaines pour relancer un marché négatif tant en valeur (- 3,5 %) qu’en volume (- 0,7 %) à périmètre constant selon les derniers chiffres communiqués par le Gemme, l’association des génériqueurs a proposé des mesures financières incitatives pour les médecins (majoration du tarif de la consultation médicale liée à l’atteinte d’un objectif de prescription dans le Répertoire), pour les patients (baisse de la franchise) afin d’accroître leur adhésion et pour les pharmaciens (honoraire de dispensation spécifique pour la substitution des spécialités complexes). « Le fait de mettre tout le monde dans la boucle a reçu un écho favorable », précise Jean Loaec, représentant du Gemme. Concernant l’augmentation de la prescription dans le Répertoire, « c’est un leurre, ça ne marchera pas, ce qu’il faut, c’est solutionner le fléau du " non substituable " pour éviter de créer des tensions supplémentaires entre patients, médecins et pharmaciens », a estimé Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Mais s’il y a une volonté manifeste de remise en question de la politique des génériques, une solution devra être négociée avec l’Assurance maladie dès le début de l’année prochaine », a-t-il déclaré.
Pour l’heure, le mot d’ordre n’est pas de lever le pied sur la substitution, bien au contraire. Comme l’a signalé Jean Loaec, le marché reste actif : 500 à 800 millions d’euros par an de sorties brevetaires se profilent sur les cinq prochaines années.
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