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Des marques moins visibles que la dénomination commune internationale (DCI), plus d’informations sur les boîtes, des packagings moins lisibles, moins distinctifs et plus volumineux du fait de l’ajout de mentions… Voici, en substance, les modifications à venir concernant la présentation des conditionnements des spécialités pharmaceutiques sous forme orale solide, en application des recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur l’étiquetage des médicaments qui ont valeur d’obligation pour les industriels.
Fortement impactée par cette mesure, l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) est vent debout contre une démarche qui va à l’encontre de la sécurité des patients. « Elle est sans justification scientifique et l’expression d’une volonté dogmatique de supprimer les marques, alors qu’elles sont des signes distinctifs et de réassurance pour les patients, dénonce Pascal Brossard, vice-président de l’AFIPA. Cette recommandation va engendrer complexité et confusion ». Une assertion qui a été vérifiée par une étude d’impact des nouveaux conditionnements conformes aux nouvelles recommandations réalisée en avril dernier par Opinionway, à la demande de cette association. Dans cette étude menée auprès de la population, 500 personnes étaient exposés à un linéaire de packs actuels de médicaments d’automédication, 500 autres à un linéaire de packs version « ANSM ». Les résultats sont édifiants sur les difficultés d’identification des nouveaux packs et de choix des médicaments par les patients (en particulier avec un des produits testés : Imodiumlingual, indiqué dans les diarrhées passagères), ces packs étant à l’origine de près de 25 % d’erreurs. D’une manière générale, les nouveaux emballages enregistrent des scores inférieurs de 20 points environ par rapport aux packs actuels sur les items étudiés (facilité de lecture et de compréhension, à retrouver la boîte dans son armoire à pharmacie…). Par ailleurs, jusqu’à 96 % des personnes interrogées ignorent le nom de certains actifs ou à quoi ils servent. Une étude similaire menée auprès de 200 pharmaciens montre l’absence de bénéfice des nouveaux packs et leur inquiétude pour la sécurité des patients.
« L’augmentation des volumes de certains conditionnements va également engendrer des problèmes logistiques, techniques (avec le recalibrage des chaînes de production mais aussi des robots en pharmacie) et écologiques, le bilan carbone sera dramatique », ajoute Pascal Brossard, demandant à l’ANSM le retrait de ses recommandations et de se concentrer plutôt sur l’amélioration des packs actuels.
Mais cette agence fait la sourde oreille. D’autant que le conseil d’Etat vient de rejeter en référé la demande de suspension de l’AFIPA de ces recommandations, en l’absence d’impacts immédiats pour les laboratoires adhérents. Mais l’AFIPA ne perd pas espoir. « Notre demande de suspension sera jugée sur le fond dans les prochains mois », conclut Pascal Brossard.
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